Bienvenue en juillet – Flash boursier Bonhôte

Groupe Bonhôte

2 minutes de lecture

Trêve dans la guerre commerciale. Coupes de production du pétrole.

Le week-end s’est avéré assez constructif à l’issue du sommet du G20, avec une note optimiste concernant la trêve dans la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine. Pour les marchés boursiers, l’événement majeur attendu était la rencontre officielle entre le président américain Trump et son homologue chinois Xi Jinping. Même si l’équilibre reste fragile, l’issue des discussions, avec une reprise des négociations entre les deux pays, a globalement quelque peu dépassé les attentes des investisseurs. Cela se traduit ce lundi par une bonne tenue des marchés actions et un repli des actifs défensifs, comme l’or.

De nouvelles taxes sur les produits chinois importés ne seront pour l’heure pas imposées. Selon Trump, les chinois vont acheter, entre autres, un montant énorme de produits agricoles. Par ailleurs, les équipementiers américains vont à nouveau pouvoir vendre des produits au géant de téléphonie mobile chinois Huawei, tant que cela ne touche pas la sécurité nationale. C’est un élément très positif pour le secteur des semi-conducteurs. Mais clairement, pour qu’il y ait une levée durable des hausses de taxes à l’importation, il faudra que la Chine fasse de nombreux compromis, notamment en termes de transferts technologiques forcés et de subventions aux entreprises.

En Chine, l’activité manufacturière s’est contractée, avec un indice des directeurs d’achat PMI établi à 49,4 contre 50,2 le mois précédent. Les nouvelles commandes étaient particulièrement décevantes avec un indicateur en baisse à 46,3, le plus faible niveau depuis février.

L’Arabie saoudite et la Russie se sont accordées pour des coupes de production de pétrole avant le sommet officiel de l’Opep qui débute ce lundi. Une extension des coupes de production jusqu’à 2020 semble nécessaire au cartel en vue de soutenir le prix du baril de brut, face à l’inflexion de la demande mondiale et à l’explosion de la production de pétrole de schiste aux Etats-Unis.

Ce vendredi, les chiffres de l’emploi américain pour juin seront très observés, vu leur importance pour la direction de la politique monétaire de la Fed. Un gain de 155’000 emplois est anticipé avec un taux de chômage à 3,6%, le plus bas depuis 1969. La statistique du mois de mai avait déçu et renforcé les attentes de baisse des taux d’intérêt par la Fed au second semestre 2019. Les attentes d’assouplissement monétaire des marchés, avec des rendements obligataires au plus bas, sont sans doute excessives. L’économie américaine, qui est dans sa 10e année d’expansion, reste en effet solide, avec une bonne dynamique de la consommation, du crédit et du climat des affaires.

Titre sous la loupe

Nike (ISIN: US6541061031, prix: 83,95 dollars)

Nike a publié les résultats pour son quatrième trimestre fiscal terminé en mai. Le bénéfice est ressorti à 989 millions de dollars (62cents/action), environ 6% au-dessous du consensus. Mais le groupe a quelque peu battu les perspectives en termes de chiffre d’affaires. Ce dernier s’est avéré solide, en hausse de 4% à 10,2 milliards. C’est un niveau record, attribuable notamment au succès de la gamme sportswear et de Jordan Brand.

Un taux d’imposition passé de 6,4 à 20,4% et des dépenses de marketing importantes ont pesé sur le résultat net. Une bonne part de l’augmentation des dépenses opérationnelles est liée aux investissements « cruciaux » dans la transformation numérique (les ventes en ligne doivent devenir le principal moteur de croissance), l’innovation produits (chaussures de sport Air max, VaporMax) et la chaîne de distribution.

En termes géographiques, la progression solide en Amérique du Nord et en Chine, où on craignait une décélération, a constitué une bonne surprise. Les ventes aux Etats-Unis se sont affichées en hausse de 7% à 4, 17 milliards de dollars, bénéficiant du lancement de nouveaux produits. En Chine, la progression était de +15,5% pour atteindre 1,70 milliard.

L’effet potentiel de droits de douane à l’importation a pu préoccuper les investisseurs. En fait, environ 26% des chaussures sont fabriquées en Chine et pratiquement la même proportion de vêtements sportifs. Seulement 10% sont exportés aux US. La sensibilité aux taxes est donc limitée.

Nike a de nombreuses opportunités de croissance, avec notamment l’élargissement en cours de sa palette de vêtements et chaussures de sport/loisirs à l’attention des consommatrices (collection yoga et design de chaussures spécifiques). Le groupe devrait également profiter des événements sportifs comme la coupe du monde féminine de football 2019 et les jeux olympiques 2020 à Tokyo.

A lire aussi...