Go with the flow

Nicolette de Joncaire

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«L’intérêt d’une technologie avant-gardiste est avant tout de faciliter l’expérience humaine» affirme Charles-Henri Sabet de FlowBank.

C’est avec la promesse d’une expérience unique que Charles-Henri Sabet lance aujourd’hui FlowBank, et introduit sa première édition de la plateforme de trading en ligne FlowOne. Compte multidevise unique, riche gamme d’instruments, tarification favorable, technologie «avant-gardiste»: la plus récente des banques online suisse ne manque pas de facteurs d’attractivité. D’autant que les prochaines étapes devraient compter quelques nouveautés originales comme la possibilité d’acheter et de vendre des fractions d’actions, ouvrant ainsi la possibilité de diversifier aux portefeuilles les plus modestes. Il est vrai que Charles-Henri Sabet n’est pas novice en la matière. Synthesis Bank – qu’il a vendue à Saxo Bank en 2007 – se distinguait déjà par l’originalité de ses initiatives. Entretien.

Les banques et traders en ligne ont été favorisés par le confinement de printemps mais la 2e vague de pandémie et les restrictions supplémentaires ne risquent-elles pas toutefois d’handicaper le démarrage de FlowBank?

Je peux vous confirmer, grâce à l’expérience du London Capital Group (LCG) qui fait aujourd’hui partie intégrante de FlowBank, qu’effectivement le confinement de printemps a profité aux sociétés de trading online. La situation très particulière due à la pandémie et aux mesures qui en ont découlées a ouvert les yeux sur la possibilité de travailler et de gérer sa vie à distance grâce à la technologie. Le moment est favorable. Offrir des solutions mobiles satisfaisantes, là où elles sont encore difficiles à trouver, offrira un avantage compétitif considérable. A Genève, la priorité a toujours été donnée au private banking et à la conservation des actifs. Le trading – et plus particulièrement le trading online – n’y a pas encore sa place. En bref, si la situation sanitaire et économique actuelle est regrettable, elle ne devrait avoir aucun impact négatif sur le lancement de notre plateforme.

«Nous anticipons un rythme de progression soutenu
de plusieurs milliers d’arrivants chaque mois dès 2021.»
Lors de l’annonce de l’ouverture de FlowBank l’été dernier, vous aviez prévu un démarrage en flèche et un nombre de clients ambitieux. Qu’en est-il?

Nous ouvrons aujourd’hui la banque avec deux grands clients, membres de notre groupe - London Capital Group Londres et London Capital Group Bahamas – qui nous assurent plus de 15'000 clients finaux. Ayant démarré ma première banque sans aucun client, je vous prie de croire que ce n’est pas la même sensation. Nous anticipons un rythme de progression soutenu de plusieurs milliers d’arrivants chaque mois dès 2021, grâce en particulier, à un effort de marketing intense.

Qui seront vos clients finaux?

Notre client final dispose au moins de 10'000 francs à investir, mais ces montants peuvent être beaucoup plus importants. Nous ne visons pas d’âge spécifique; tous viendront les jeunes comme les plus âgés mais ciblons plutôt une clientèle locale, suisse mais ouverte à l’international. Il ne faut pas oublier que beaucoup de gens migrent en Suisse pour des raisons personnelles ou professionnelles. Cette clientèle complètera celle de LCG qui est très internationale.

Genève a une tradition de clients moyen-orientaux. Seraient-ils eux aussi intéressés?

Sans aucun doute. Nous avons des demandes en provenance des émirats où de nombreux professionnels se sont établis.

N’existe-t-il pas déjà une concurrence forte?

Il existe une concurrence, bien évidemment, mais, de même que la plupart des gens ont aujourd’hui plusieurs banques, ils auront dans le futur plusieurs plateformes. La compétition est très saine. Elle amène les gens à examiner d’autres solutions.

Vous parlez de technologie «avant-gardiste». Mais quels avantages pour le client?

L’intérêt d’une technologie avant-gardiste est avant tout de faciliter l’expérience humaine et j’aimerais évoquer, en premier lieu, l’aisance avec laquelle un nouveau venu peut aborder la plateforme et s’en servir. Le parcours du client se fait en plusieurs étapes, en commençant par l’ouverture de compte. Que ce soit au travers d’une application ou du web, cette ouverture à distance ne prend pas plus de dix minutes, y compris le traitement de tous les aspects compliance, et inclue la mise au dossier de toutes les preuves d’identité et les photos. Compte tenu de la rapidité du processus, il n’y a pas de file d’attente. Dans un second temps, une fois le compte ouvert - multidevise si nécessaire -, les profils des clients sont définis. Ils permettent au client, selon le cas, de traiter toute forme de sous-jacents en cash, levier, CDF ou options. Le modèle est proche de celui de certains concurrents mais doté d’une technologie plus récente, définie pour les besoins actuels et qui ne souffrira pas de l’empilement de strates informatiques dont pâtissent les plateformes plus anciennes quand il faut modifier ou améliorer les fonctionnalités.

«Au total, FlowOne comprendra plus de 50'000
sous-jacents pour le gros de la clientèle.»
Pouvez-vous nous donner quelques précisions sur la compliance à l’ouverture de comptes?

Nos ouvertures de comptes sont automatisées et nous sommes liés à différents logiciels de contrôle qui nous permettent d’ouvrir un compte en dix minutes Si toutefois un nom est flaggé, celui-ci est dirigé vers notre unité de surveillance; l’opération passe sous contrôle humain afin que toutes les règles du KYC soient respectées.

Que pourra-t-on négocier dès le départ?

Toutes les classes d’actifs - actions, obligations, devises, indices boursiers et matières premières – en cash, levier ou à travers des options. Au total, FlowOne comprendra plus de 50'000 sous-jacents pour le gros de la clientèle auxquels il faut encore ajouter quelques produits plus exotiques pour les professionnels.

Pas de crypto toutefois.

Il y a des intervenants beaucoup plus performants que nous.

Quel est le rôle de Temenos Transact dans votre environnement technologique?

Temenos Transact est idéal pour notre activité. Il nous permettra d’étendre notre offre en respectant toutes les bases du private banking. Un nombre important de nos clients –- sont des gérants indépendants qui ne doivent en aucun cas être desservis par la qualité du reporting.

Pensez-vous concurrentiel sur les prix?

Sur le plan de la tarification, nous serons probablement la banque la plus compétitive de Suisse.

Prochaines étapes?

Nous aurons d’autres nouvelles en janvier mais préparons déjà des placements privés fractionnés pour les actions et la dette afin de mettre ces instruments en plein essor à la disposition d’un large public qui n’y a pas accès pour le moment. Nous avons déjà parlé de cartes de débit et de crédit et y reviendrons. De manière plus générale, nous développerons tout produit correspondant à la demande sur lequel nous pouvons optimiser notre technologie.

 

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