USA: les reventes de logement baissent en août, les prix grimpent encore

AWP

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Le mois dernier, 4,04 millions de maisons et appartements ont changé de propriétaire, en rythme annualisé, soit une baisse de 0,7% par rapport à juillet, et de 15,3% par rapport à août 2022.

Les reventes de logements aux Etats-Unis ont continué de baisser en août, pénalisées par les taux d’intérêts élevés, tandis que les prix, soutenus par le manque de biens à vendre, poursuivent leur ascension.

Le mois dernier, 4,04 millions de maisons et appartements ont changé de propriétaire, en rythme annualisé, soit une baisse de 0,7% par rapport à juillet, et de 15,3% par rapport à août 2022, selon les données publiées jeudi par la Fédération nationale des agents immobiliers (NAR).

C’est moins qu’attendu, puisque les analystes anticipaient 4,10 millions de ventes, selon le consensus de Briefing.com.

«Les ventes de logements existants ont chuté de manière inattendue en août, atteignant leur plus bas niveau depuis janvier», a commenté Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour HFE, dans une note.

Les prix, eux, continuent de grimper, avec un prix médian en hausse de 3,9% sur un an, à 407’100 dollars.

«L’offre doit doubler pour modérer la hausse des prix de l’immobilier», souligne Lawrence Yun, chef économiste de la NAR, cité dans le communiqué.

Beaucoup de vendeurs potentiels - qui devront racheter un bien après avoir vendu le leur - sont en effet découragés par les taux d’intérêt des prêts immobiliers, lesquels atteignent 7,18% aux Etats-Unis, pour un prêt fixe à 30 ans - le plus courant - selon les données du groupe de refinancement immobilier Freddie Mac, au plus haut depuis 2002.

Ainsi, fin août, 1,11 million de logements étaient à vendre, un peu plus qu’en juillet, mais 14,6% de moins qu’il y a un an. Cela représente 3,3 mois de ventes au rythme actuel.

Lawrence Yun met en lumière deux facteurs pour l’évolution des ventes dans les mois et années à venir: «l’évolution des taux des prêts immobiliers aura un impact important à court terme, tandis que les créations d’emplois auront un impact positif et constant à long terme».

D’autant que les mises en chantier de maisons neuves, qui permettent d’apporter des biens sur le marché, sont tombées en août à leur plus bas niveau depuis mai 2020.

Et les taux ne devraient pas reculer dans l’immédiat, leur évolution étant liée à ceux de la banque centrale américaine (Fed).

Si celle-ci a, mercredi, maintenu ses taux stables, elle a averti qu’elle envisageait de les relever encore d’ici la fin de l’année, et de les maintenir en 2024 à un niveau plus élevé que ce qu’elle anticipait auparavant.

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