Les taux hypothécaires n’ont pratiquement pas bougé après la baisse surprise mi-mars du taux directeur par la Banque nationale suisse (BNS). Les prêts immobiliers basés sur le Saron sont cependant en perte de vitesse, car encore trop onéreux.
Mi-avril, une hypothèque fixe sur trois ans se négociait à un taux indicatif de 2,13%, contre 2,08% au dernier pointage fin décembre, a indiqué jeudi le portail comparatif financier Comparis.ch. Pour une durée de cinq ans, le taux se situait à 2,15%, après 2,10%.
Pour les plus longues échéances, la tendance était similaire, un crédit immobilier sur dix ans profitant en moyenne d’un taux à 2,28% (2,22%) et de 2,39% (2,32%) pour une durée sur 15 ans.
«Les taux des hypothèques fixes ont déjà reculé à la fin de l’année dernière, car des baisses des taux directeurs étaient attendues sur le marché pour 2024», a constaté Dirk Renkert, expert argent de Comparis.ch.
Le 21 mars, la BNS a en effet ramené son taux directeur à 1,5%, contre 1,75% précédemment, rompant avec le statu quo monétaire observé depuis septembre 2023.
La demande en hypothèques Saron s’est par contre effondrée au premier trimestre. Alors qu’il y a un an, près d’un quart des emprunts étaient souscrits avec ce produit, ils ne représente plus que 3% aujourd’hui. Car malgré la baisse des taux, les hypothèques Saron restent plus chères que les hypothèques à taux fixe, a rappelé le portail.
«Au moins une, voire deux baisses de taux sont encore nécessaires avant que les hypothèques Saron rattrapent les hypothèques à taux fixe», a estimé M. Renkert.