Les Suisses investissent de plus en plus dans l’immobilier étranger

AWP

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«La crise a une fois de plus mis en évidence que la diversification sectorielle et régionale est également un facteur essentiel de stabilisation», explique le professeur John Davidson de l’Université de Lucerne.

Les entreprises suisses qui investissent dans l’immobilier sont de plus en plus nombreuses à avoir l’intention de s’orienter vers des placements à l’étranger, selon une étude.

Les auteurs de l’étude, qui ont interrogé 52 investisseurs immobiliers et caisses de pension suisses, montrent que 63% des entreprises sondées prévoient d’accroître leurs investissements dans l’immobilier résidentiel étranger, d’après une étude menée par EY Suisse et l’Université de Lucerne publiée jeudi.

«La crise a une fois de plus mis en évidence que la diversification sectorielle et régionale est également un facteur essentiel de stabilisation», explique le professeur John Davidson, chargé de cours en économie à l’Université de Lucerne.

Les sociétés ne négligent pas pour autant l’immobilier national, avec plus de la moitié qui déclarent vouloir élargir leurs investissements dans les immeubles résidentiels suisses. En revanche, avec la pandémie de Covid-19, la popularité des surfaces commerciales a vigoureusement chuté, tandis que celle des immeubles de bureaux est demeurée stable.

Ainsi 36% des entreprises entendent réduire leurs investissements dans des surfaces liées au commerce de détail en Suisse et 27% à l’étranger.

D’une manière générale, pour 70% des entreprises, la propension au risque en matière de placements immobiliers n’a pas régressé malgré la crise pandémique. En effet, les investisseurs «restent sans alternative dans l’environnement de taux bas et surtout en période d’incertitude», affirme Karl Frank Meinzer, responsable du secteur immobilier chez EY en Suisse.

Autre facteur analysé, l’influence des critères de développement durable (ESG) sur les décisions d’investissements: seules 3% des entreprises ayant participé à l’étude ont indiqué que ces paramètres ne jouaient aucun rôle, alors que 69% ont confirmé qu’ils ont un impact moyen à important sur les projets.

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