En moyenne, les loyers ont augmenté de 2,8%, soit davantage que toutes les années précédentes depuis le début de l’enquête en 2009, selon l’indice des loyers de Homegate.
Les loyers proposés en Suisse ont augmenté l’an dernier, tant au niveau national que dans tous les cantons et villes étudiés. Cette tendance ne devrait pas changer, alors que la demande dépasse l’offre.
En moyenne, les loyers ont augmenté de 2,8%, soit davantage que toutes les années précédentes depuis le début de l’enquête en 2009, selon l’indice des loyers de Homegate, réalisé en collaboration avec la Banque cantonale de Zurich (ZKB) et publié mardi. En décembre, l’indice a augmenté de 0,2 point sur un mois et se situe désormais à 119,6 points.
Selon le document, «2022 peut être considérée comme une année record», ajoutant que «cette forte hausse est le résultat d’une pénurie croissante sur le marché du logement locatif couplée à une augmentation des frais de chauffage et des charges».
Dans aucun canton, les loyers proposés n’ont reculé sur l’ensemble de l’année, du jamais vu depuis 2009. Même en Valais (+4%), au Tessin (+2%) ou dans le Jura (+1,8%), où «la recherche de nouveaux locataires a souvent été plus hésitante ces dernières années, les loyers proposés ont nettement augmenté en 2022». Il en va de même pour les cantons d’Argovie (+2,8%), de Thurgovie (+2,7%) et de Soleure (+1,7%), concernés auparavant par une baisse des loyers proposés en raison du taux de vacance élevé.
C’est le canton des Grisons qui a connu la plus forte évolution des loyers (+6,7%). L’intérêt pour le télétravail, alimenté par la pandémie de coronavirus, a continué, malgré un retour progressif à la normalité, de quoi tirer les prix vers le haut dans les régions de montagne.
De nombreuses villes n’arrivent pas à répondre suffisamment à la demande de logements. C’est pourquoi les loyers proposés continuent de grimper: Zurich (+6,2%) et Lugano (+5,3%) ainsi que Bâle et Lucerne (+3,7% chacune) ont ainsi enregistré les plus fortes progressions. «Rétrospectivement, les discussions sur un éventuel exode urbain provoqué par la pandémie de Covid-19 et l’augmentation du télétravail semblent irréelles», juge le document.
Pour 2023, compte tenu du recul général de la construction et de la stabilité de l’immigration nette, une hausse continue des loyers est tout à fait possible. L’offre ne peut actuellement pas répondre à la demande, en particulier dans les régions urbaines. «Tant que cette situation durera, les loyers ne baisseront pas», martèle Homegate.