Hyper centre en hausse à Genève

Communiqué, Barnes

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Les écarts se situent notamment entre le centre-ville de Genève et la périphérie du côté de l’Aéroport, Meyrin-Satigny et Plan-les-ouates. La différence de prix peut être 3 fois supérieure.

L’édition 2024 du BARNES Market Outlook, réalisée avec son partenaire historique wüestpartner, montre l’évolution des loyers des surfaces de bureaux à Genève et dans l’arc lémanique. L’étude 2024 indique une stabilité remarquable des prix dans le canton de Genève et de Vaud, malgré quelques exceptions et des dynamiques distinctes.

Bien que le contexte économique et politique maintienne un environnement exigeant pour l’immobilier commercial, ce dernier continue à faire preuve de résilience. Toutefois, pour Robert Curzon-Price, directeur général de BARNES Commercial Realty, «le marché immobilier local devra s'adapter à la croissance endogène, car les nouvelles implantations de sociétés étrangères sont moins fréquentes. Cette situation crée un équilibre délicat entre l'offre immobilière, souvent le résultat d'une planification à long terme, et les besoins immédiats de l'économie locale. Cela rendra plus complexe les projections pour de grands projets.»

Un hyper centre en hausse à Genève

De manière générale, les loyers restent stables dans le canton, bien que le marché soit fortement influencé par des acteurs majeurs du négoce, du luxe et de la finance, créant une disparité dans la structure des prix. Ces écarts se situent notamment entre le centre-ville (CBD) de Genève et la périphérie du côté de l’Aéroport, Meyrin-Satigny et Plan-les-ouates, ou la différence de prix peut être 3 fois supérieure. Une tendance qui d’ailleurs risque de s’accentuer : la zone CB2 – Rue du Rhône, Bel-Air, Fusterie et Quai de Bergues – est la seule où les prix au mètre carré continuent d'augmenter significativement, alors que la tendance est à la baisse pour Meyrin/Satigny et l’Aéroport. Cette dynamique reflète une demande élevée pour des emplacements de choix, notamment dans l'hypercentre, où les services sont accessibles en moins de 15 minutes.

Quant au déplacement progressif des grandes banques et autres grands acteurs du centre historique vers la périphérie, elle relève plus d’un renouvellement constant que d’un exode; reflètant une économie dynamique. Leur croissance les pousse hors du centre-ville, libérant de l'espace pour d'autres entreprises. Cette situation permet d’envisager la transformation de bâtiments en logements ou entreprennent des rénovations énergétiques, démontrant une capacité d'adaptation et d'innovation remarquable.

Vaud – corrections de prix et migrations lacustres 

En contraste, le marché immobilier à Lausanne connaît une progression sensible mais se heurte à des difficultés pour trouver des preneurs, particulièrement pour les nouveaux projets comme celui de Malley, qui offrent d'importantes surfaces dans un marché moins dense que Genève. Néanmoins, seulement 30% des biens disponibles nécessitent des travaux, ce qui souligne la qualité globale des biens immobiliers disponibles.

De manière générale, le canton présente de prix stables, avec cependant une légère baisse dans la région d’Etoy, Morges, Montreux et Aigle. Toutefois, il s’agit plus d’un retour aux prix de 2022 que d’une réelle baisse. Quant à la région de la Riviera, tout en maintenant une stabilité des prix, se distingue par un développement notable. Elle attire un nombre croissant d'entreprises du secteur tertiaire, séduites par ses nombreux avantages. Ces entreprises, quittant le nord de Montreux et le canton de Fribourg, sont attirées par la richesse des services proposés, un réseau de transports publics riche et un cadre de vie agréable pour leurs employés.

Un déjà vu avec quelques nuances 

Le marché immobilier se porte bien. Pour Robert Curzon-Price, «Si 2023 a été marquée par sa complexité, par la hausse des taux et une inflation inédite dominée notamment par de petites transactions qui, malgré leur taille, se sont révélées exigeantes, nous avons su être agiles et y faire face. La tendance de cette année, nous laisse croire que nous nous trouvons dans une situation semblable à celle de la sortie du Covid. Le barrage créé par une période d’instabilité non propice à des prises de décision à long terme est en train de céder, annonçant une vague probable de nouvelles opportunités et de transactions pour 2024».

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