L’assureur Zurich Insurance a maintenu son résultat d’exploitation sur les six premiers mois de l’année. Le groupe zurichois s’est déclaré confiant de pouvoir atteindre les objectifs qu’il s’est fixés pour la période 2023 à 2025.

Au premier semestre, le résultat d’exploitation (BOP) est resté inchangé à 3,72 milliards de dollars. Hors effets des devises, le dollar s’étant nettement apprécié face aux autres monnaies, ce dernier a par contre progressé de 3%.

Le bénéfice net attribuable aux actionnaires a quant à lui grapillé 6% pour atteindre 2,49 milliards, a indiqué Zurich Insurance jeudi dans un communiqué. Des coûts de restructuration et autres dépenses pour un total de 378 millions ont cependant pesé sur le profit net.

Dans l’assurance Dommages et accidents (P&C), les primes brutes ont augmenté de 8% à 24,56 milliards, profitant d’une croissance dans tous les segments et l’ensemble des régions. Le ratio combiné - qui mesure le rapport entre les charges des sinistres ainsi que les frais généraux et les primes encaissées - s’est dégradé de 1,3 point à 92,9%, malgré un impact des catastrophes naturelles moins important que l’an dernier. Le groupe est parvenu à relever ses tarifs d’environ 6%.

Dans l’assurance vie, les nouvelles primes ont crû de 13% à 8,24 milliards, notamment portées par les activités en Espagne, au Japon et au Brésil, où le groupe profite de sa coentreprise avec Banco Santander.

Les activités aux Etats-Unis avec le partenaire Farmers Exchanges ont affiché des primes brutes de 13,57 milliards, en hausse de 1% sur un an.

Ces chiffres clés sont mitigés comparés aux prévisions des analystes consultés par l’agence AWP. Alors que le bénéfice d’exploitation dépasse quelque peu les projections du marché, le profit net est ressorti légèrement en dessous. Le ratio combiné dans l’activité P&C est quasiment conforme aux anticipations.

Le groupe a également confirmé ses objectifs, affirmant que les chiffres du premier semestre «ont permis de poser les fondations pour le cycle financier 2023-2025». Pour cette période, les perspectives que s’est fixées l’assureur «sont ambitieuses», mais le directeur général Mario Greco s’est estimé «confiant» dans sa capacité à les atteindre.

A l’horizon 2025, l’assureur zurichois entend afficher une progression du bénéfice par action de 8% par an sur une base organique. Le rendement des fonds propres, sur la base du bénéfice d’exploitation après impôts (Bopat), doit être supérieur à 20%, alors qu’il s’affichait à 22,9% sur les six premiers mois de 2023. Le taux de solvabilité réglementaire (SST) doit quant à lui dépasser 160%, un objectif largement réalisable au vu des 263% atteints pendant la période sous revue.

Pour l’année en cours, le groupe table sur une croissance d’environ 5% des recettes dans l’activité P&C. Les pertes dues aux catastrophes naturelles devraient s’élever à 2,5% à 3% des revenus. Dans les activités vie, le BOP devrait s’établir à 1,8 milliard, après 939 millions au seul premier semestre.

Si la direction mise essentiellement sur la croissance organique, des acquisitions ne sont pas exclues. Un potentiel de développement pourrait ainsi se trouver en Inde, où le groupe zurichois ne dispose pas encore de licence. «Nous allons évaluer ces prochains années une entrée» dans ce pays de plus de 1,4 milliard d’habitants, a indiqué le directeur général Mario Greco lors d’une conférence téléphonique.

Pour la Banque cantonale de Zurich (ZKB), l’assureur a fait état d’un «bon développement opérationnel», surtout dans ses activités non-vie, même si l’assurance vie et Farmers se sont également bien développés. Zurich Insurance a aussi profité de la hausse des taux qui ont permis de faire fructifier le rendement des placements.

Les investisseurs plébiscitaient quant à eux l’action Zurich Insurance. En hausse de 2,5% à 430,70 francs, le titre se plaçait vers 11h24 en tête de l’indice vedette SMI (+0,46%).