Zurich Insurance serein malgré des résultats mitigés sur neuf mois

AWP

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En guise de perspective, le directeur financier George Quinn a indiqué «espérer dépasser tous les objectifs définis en 2016». L'action a grimpé.

L’assureur Zurich Insurance a vu ses primes brutes s’accélérer dans son activité dommages sur les neuf premiers mois de l’année, mais reculer dans l’assurance vie. Le groupe espère néanmoins dépasser ses objectifs fixés pour la période de 2017 à 2019.

Dans l’assurance dommages, coeur de métier du groupe des bords de la Limmat, les primes brutes émises ont augmenté de 2% à 26,44 milliards de dollars. Dans les marchés clés que sont l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique (Emea), elles ont reculé de 1%, mais ont progressé de 4% en Amérique du Nord.

L’Asie-Pacifique et l’Amérique latine ont quant à elles enregistré de solides hausses de respectivement 12% et 8%, a précisé Zurich Insurance jeudi dans un communiqué.

Cette évolution devrait avoir «un effet positif sur les primes nettes encaissées l’année prochaine», a indiqué l’assureur.

Alors que le premier semestre a été relativement épargné par les catastrophes naturelles, le troisième trimestre a été impacté par l’ouragan «Dorian», qui a ravagé début septembre les Bahamas avant de frapper la côte est des Etats-Unis.

Malgré cela, «les coûts ont évolué à un niveau quasiment normal» entre juillet et fin septembre, a souligné le directeur financier George Quinn. Les catastrophes d’origine humaine, comme les accidents industriels ou les incendies, n’ont pas impacté outre mesure la performance de Zurich Insurance.

Alors que les problèmes techniques des Boeing 737 Max n’ont quasiment pas touché l’assureur, la faillite du voyagiste Thomas Cook aura un coût de 110 millions d’euros en Allemagne.

Dans les activités d’assurance vie, les équivalents de primes annuelles ont chuté de 11% à 3,17 milliards de dollars. La principale région Emea a vu les primes reculer de 7%, tandis qu’elles se sont effondrées de 25% à 874 millions en Amérique latine, deuxième région en terme de recettes. L’Amérique du Nord a profité d’une envolé de 86%, tandis que l’Asie-Pacifique a enregistré une croissance de 2%.

La mutuelle indépendante Farmers Exchanges, pour laquelle Zurich Insurance effectue des services de gestion, a quant à elle vu ses primes de services et autres revenus croître de 18% à 2,82 milliards de dollars.

Le taux de fonds propres de Zurich Insurance, calculé avec son propre modèle Z-ECM, s’est fixé fin septembre à 113%, «dans le cadre des objectifs du groupe» situés dans une fourchette entre 100% et 120%, a précisé la société. Au dernier pointage début mai, ce ratio se situait à 125%.

En guise de perspective, M. Quinn a indiqué «espérer dépasser tous les objectifs définis en 2016», sans plus de précision. Parmi ces objectifs, l’assureur compte réduire ses coûts de 1,5 milliards de dollars d’ici la fin de l’année.

Investisseurs satisfaits

Le groupe ne devrait pas souffrir cette année outre mesure des coûts liés aux catastrophes naturelles, a-t-il ajouté. «Les charges devraient se situer à un niveau normal», a souligné le responsable des finances du groupe lors d’une conférence de presse téléphonique.

La société estime dans son scénario de base que les dépenses liées aux catastrophes naturelles comme les ouragans, les inondations ou les séismes pèsent à hauteur de trois points de pourcentage sur le ratio combiné (le rapport entre les primes encaissées et les charges déboursées). Cela devrait aussi être le cas cette année, a estimé M. Quinn. Le ratio combiné avait atteint 95,1% au premier semestre.

A la Bourse suisse, les nouvelles ont été saluées par les investisseurs. La nominative Zurich Insurance s’est enrobée de 1,4% à 392,40 francs, alors que le SMI des valeurs vedettes à grappillé 0,08%.

«L’évolution des primes sur les neuf premiers mois est toujours positive, surtout dans l’assurance non vie qui a continué de progresser au 3e trimestre», ont souligné les analystes de la Banque cantonale de Zurich (ZKB).

Pour Deutsche Bank, le ratio de fonds propres Z-ECM est certes toujours solide, mais plus faible qu’attendu par le marché. L’établissement allemand attend désormais la réunion des investisseurs le 14 novembre pour avoir plus de détails, notamment au niveau des nouveaux objectifs financiers du groupe.

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