Zug Estates: performance semestrielle plombée par les revalorisations

AWP

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La société immobilière, dirigée par Tobias Achermann, affiche un repli de 11,4% de son bénéfice malgré des recettes en hausse.

La société immobilière Zug Estates a bouclé les six premiers mois de 2018 sur un bénéfice net de 17,8 millions de francs, en repli de 11,4% sur un an, et ce malgré des recettes en hausse. Corrigé de l’effet des revalorisations, le solde est positif de 13,2% à 14,8 millions.

Le produit d’exploitation - hors revalorisations - est ressorti à 34 millions, soit 8,8% de mieux qu’au premier semestre 2017, indique la holding zougoise vendredi dans un communiqué. Le produit des immeubles a grimpé de 12,6% à 23,4 millions.

Le résultat des revalorisations a été amputé de plus de moitié, à 3,5 millions de francs, ce qui a pesé sur la performance, au même titre qu’un effet de base, suite à la vente d’un immeuble de rendement pour 1 million. Le résultat avant intérêts et impôts (Ebit) accuse un repli de 10,3% à 23,4 millions.

Pendant la période sous revue, Zug Estates a vu la valeur de son portefeuille immobilier s’enrober de 4,2% à 1,47 milliard. Au 30 juin, le taux de vacance s’affichait à 1,9%. La détérioration par rapport au 1,5% rapporté fin décembre s’explique par la livraison de nouvelles surfaces résidentielles et commerciales.

Pour la suite de l’exercice, la direction du groupe s’attend à une hausse du produit des loyers, à la faveur de la livraison de projets, mais aussi des coûts, en raison de travaux de rénovation sur le complexe Metalli. Dans l’ensemble, elle table sur une amélioration du résultat opérationnel avant amortissements et revalorisations, ainsi que du bénéfice net, toujours hors revalorisations.

Croissance et investissements

A l’horizon 2020, la société vise des revenus locatifs à hauteur de 11,5 millions de francs. Depuis son entrée en Bourse en 2012, la valeur du portefeuille s’est étoffée de moitié. «Nous allons poursuivre notre politique de croissance active», a déclaré en téléconférence le directeur général (CEO) Tobias Achermann.

En matière d’investissements, le groupe mise en premier lieu sur le centre-ville Zoug où il prévoit d’engager des montants de l’ordre de 300-400 millions de francs. Dans le deuxième site de développement Suurstoffi, à Risch, également dans le canton de Zoug, l’entreprise compte investir 70 millions dans la dernière étape, portant le volume investi à 340 millions de francs.

Un des immeubles de logements du projet (Aglaya) a pris du retard, mais cela devrait rester sans incidence financière. «Il n’y aura pas de charges supplémentaires», a affirmé le patron de Zug Estates. Initialement, Aglaya devait être prêt à l’emménagement pour le début de l’année prochaine. Le délai de livraison a été repoussé au 4e trimestre 2019.

Le site de Suurstoffi continue de susciter l’intérêt et les réservations et ventes d’Aglaya se montent désormais à 84%, souligne Vontobel dans son commentaire. La banque privée zurichoise attend avec impatience le prochain projet d’envergure susceptible d’être le futur moteur de croissance. En attendant, la recommandation «hold» est confirmée, assortie d’un objectif de cours à 1840 francs.

Les investisseurs n’ont pas été enthousiasmés par la copie semestrielle du groupe zougois. A 13h10, la nominative Zug Estates se lézardait de 0,3% à 1740 francs, surperformant le marché dans son ensemble (SPI), qui reculait de 0,57%.