Wirecard cède d’une grosse partie des activités asiatiques

AWP

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«Après un processus d’appel d’offres exigeant, il a été possible de vendre les entreprises de la meilleure façon possible», a expliqué Michael Jaffé, l’administrateur judiciaire munichois du groupe déchu.

La majeure partie des activités asiatiques de la société de paiements Wirecard a trouvé des acquéreurs, dans le cadre du démantèlement de la fintech allemande au coeur d’une faillite scandaleuse, a annoncé vendredi son administrateur judiciaire.

Une entreprise du fonds de capital-risque britannico-néerlandais Finch Capital, spécialisé dans le secteur des fintechs, va mettre la main sur plusieurs filiales de Wirecard aux Philippines, en Malaisie, à Hong Kong et en Thaïlande, ainsi que sur un entrepôt de données (datawarehouse) basé à Singapour, son siège pour la région Asie-Pacifique.

Par ailleurs, la plateforme de paiements PT Wirecard Technologies Indonesia, avec environ 360 employés et des sites en Indonésie et en Malaisie, a été vendue à la holding technologique d’un groupe de sociétés indonésiennes.

Auparavant, la filiale australienne de Wirecard a été vendue à un fournisseur de services de paiement local.

«Après un processus d’appel d’offres exigeant, il a été possible de vendre les entreprises de la meilleure façon possible» et de générer des «rentrées substantielles pour les créanciers allemands» de Wirecard, a expliqué Michael Jaffé, l’administrateur judiciaire munichois du groupe déchu, dans un communiqué.

Ces transactions, sous réserve qu’elles reçoivent l’accord d’autorités compétentes, permettront de «pérenniser les domaines d’activité» du groupe, a-t-il ajouté.

Depuis l’ouverture à l’été 2020 de la procédure d’insolvabilité de Wirecard, d’autres filiales ont été cédées au Brésil, en Roumanie, en Amérique du Nord et dernièrement en Turquie.

D’autres unités devraient être cédées en Asie, le continent où Wirecard a connu une croissance rapide par le passé et qui s’est retrouvé à l’épicentre de la gigantesque fraude comptable qui a mené à sa chute vertigineuse, avec 1,9 milliard d’euros inscrits dans ses comptes qui n’existaient pas.

La chambre basse du Parlement allemand, le Bundestag, mène depuis plusieurs mois une commission d’enquête pour tenter d’évaluer les responsabilités dans ce scandale.

Elle entendra jeudi prochain le ministre des Finances Olaf Scholz, candidat social-démocrate pour les législatives de septembre. Vendredi, ce sera au tour de la chancelière sortante, Angela Merkel, de passer un oral devant les députés.

Depuis cette affaire de fraude qui plombe la réputation de sa place financière, l’Allemagne a légiféré en renforçant notamment les pouvoirs de la Bafin, le gendarme financier allemand, critiqué pour n’avoir pas su prévenir le scandale.

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