UBS avait envisagé l’éventualité d’une reprise de Credit Suisse l’an dernier

AWP

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L’organe de surveillance du n°1 suisse avait alors qualifié une telle opération de «non souhaitable», selon un prospectus d’acquisition déposé la semaine dernière auprès de la SEC.

Le conseil d’administration d’UBS s’était déjà penché sur une possible acquisition de Credit Suisse (CS) l’année dernière. L’éventualité avait certes été écartée par l’organe de surveillance de la banque aux trois clés, qui avait alors qualifié une telle opération de «non souhaitable», mais les premiers préparatifs pour un tel scénario avaient été effectués, selon un prospectus d’acquisition déposé la semaine dernière auprès du régulateur boursier américain (SEC).

Le comité stratégique du conseil d’administration d’UBS a suivi l’évolution de son ancien rival entre octobre 2022 et février 2023, pouvait-on lire jeudi dans le document relayé par divers médias. Début décembre, ledit comité a élaboré une évaluation provisoire d’une reprise de CS en proie à des turbulences historiques.

Au cours de réunions qui se sont tenues en février, le comité stratégique et le conseil d’administration sont arrivés à la conclusion qu’une reprise du CS n’était certes pas souhaitable, mais qu’une analyse plus approfondie était nécessaire.

Entre janvier et mi-mars des équipes composées de collaborateurs d’UBS, mais aussi de conseillers juridiques externes et d’experts de la banque américaine Morgan Stanley, ont épluché les états financiers de l’établissement aux deux voiles à la dérive.

Des structures et mesures juridiques avaient également été élaborées pour le cas où le gouvernement suisse demanderait à UBS de reprendre CS, ce qui a été annoncé le 19 mars. Les conséquences négatives potentielles pour le numéro un bancaire helvétique dans l’éventualité d’une liquidation de son ancien principal concurrent avaient également été étudiées.

La demande officielle de reprise d’urgence de Credit Suisse remonte à une réunion qui s’est tenue le 15 mars avec des représentants du Conseil fédéral, de la Banque nationale suisse (BNS) et de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma).

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