Temenos dopé par le SaaS et les offres cloud au 4e trimestre

AWP

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Le spécialiste genevois de logiciels bancaires a nettement amélioré sa rentabilité et propose un relèvement du dividende au titre de 2019.

Le développeur genevois de logiciels bancaires Temenos a retrouvé une certaine normalité en fin d’année, après un troisième trimestre troublé par des reports au Moyen-Orient et en Afrique. La croissance du groupe a été portée notamment par l’offre de logiciel comme service (SaaS) et l’informatique en nuage (cloud). Le groupe a globalement satisfait les attentes et propose un relèvement du dividende.

Lors du dernier partiel, les recettes totales ont atteint 309,6 millions de dollars, en hausse de 22% sur un an, indique mercredi soir Temenos. Les revenus tirés de l’offre SaaS-cloud ont été multipliés par deux, à 24,3 millions. Dans cette activité, le revenu moyen par contrat (annual contract value) a gonflé de 68% l’année dernière et devrait être multiplié par deux en 2020 à 42 millions de dollars, a indiqué à AWP le directeur général Max Chuard.

Le chiffre d’affaires issu de l’octroi de licences, qui inclut SaaS, a bondi d’un quart à 163,4 millions. La progression est de 19% aussi bien pour la maintenance que pour les services, à respectivement 97,5 et 48,7 millions de dollars.

Les services, dont la marge est moindre par rapport à l’octroi de licence, sont confiés à des partenaires, Temenos assurant simplement la bonne marche du processus, a expliqué le patron du groupe genevois. Leur contribution au chiffre d’affaires est appelée à se rétrécir.

Après un troisième trimestre poussif sur la zone Moyen-Orient et Afrique en raison de reports de contrats, la situation a été rétablie, a assuré Max Chuard. «Nous avons renforcé notre structure de gestion des ventes dans la région, pour rendre l’exécution plus optimale. J’en suis satisfait au quatrième trimestre.» Le groupe genevois revendique l’acquisition de plusieurs clients dans cette zone.

Acquisitions envisagées

Le résultat opérationnel avant intérêts et impôts (Ebit) s’est inscrit à 116,2 millions (+19%), pour une marge afférente rabotée d’un point de pourcentage, à 37,5%. Le bénéfice par action a gonflé de 14% à 1,28 dollar.

Sur l’ensemble de l’année, le bénéfice net a atteint 181,1 millions (+7,7%) grâce notamment à un bond des recettes de 16% à 972,0 millions. Ces indicateurs annuels sont calculés selon la norme comptable IFRS.

Le conseil d’administration propose de verser un dividende relevé de 10 centimes, à 0,85 franc par action.

Dans l’ensemble, ces chiffres sont peu ou prou dans la cible des prévisions du consensus AWP, à deux exceptions près. Les recettes issues des services ont déçu les prévisions et celles tirées de la maintenance ont clairement dépassé les attentes.

Pour 2020, la direction table sur une croissance des recettes (non IFRS) entre 16% et 20%, au-delà du milliard de dollars. La fourchette a été élargie par rapport aux 18-20% de 2019 en raison de l’imprévisibilité du chiffre d’affaires dans les services, liée au transfert susmentionné.

Pour l’octroi de licences, la progression des revenus est attendue entre 18,5% et 23,5%. L’Ebit devrait se situer entre 380 et 385 millions, à comparer aux 317,9 millions de dollars de l’année dernière.

De nouvelles acquisitions de sociétés ou de technologies sont envisagées, selon les opportunités sur le marché. «Nous continuons à rechercher tout type d’actif qui pourrait accélérer notre croissance sur un nouveau marché ou sur un marché où nous n’avons pas beaucoup de présence», selon M. Chuard.

Temenos a finalisé en septembre dernier l’intégration de son homologue américain Kony, après avoir annoncé le rachat du britannique Logical Glue (juillet) et de l’indien hTrunk (février).

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