Swiss Life a vu ses recettes bondir au premier trimestre

AWP

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Les recettes de primes ont atteint 7,8 milliards en Suisse (+69%), une hausse portée par les affaires avec la clientèle Entreprises.

Le groupe Swiss Life a vu ses recettes bondir à près de 10 milliards de francs au cours des trois premiers mois de 2019, ce qui représente une hausse de près de moitié en rythme annuel. Le numéro un helvétique de l’assurance-vie a connu un premier trimestre particulièrement faste sur son marché de référence, après «le retrait d’un concurrent» (Axa) du secteur de la prévoyance professionnelle.

Les recettes de primes ont atteint 7,8 milliards en Suisse (+69%), une hausse portée par les affaires avec la clientèle Entreprises et la demande extrêmement élevée en solutions d’assurance complète, explique l’entreprise jeudi dans un communiqué. Dans l’ensemble, les revenus ont gonflé de 44% à 9,9 milliards.

En France, deuxième marché de Swiss Life, les recettes ont accusé un léger repli (-1,0)% à 1,4 milliard de francs, plombées par une contraction de 6% dans le secteur vie.

L’Allemagne, où le groupe a étoffé son réseau de conseillers indépendants, a de son côté enregistré une croissance de 2% sur un an, à 371 millions de francs, auxquels s’ajoutent plus de 120 millions de revenus issus de frais et commissions (+10%).

Enfin, la division International a vu ses recettes fondre de plus d’un quart (-26%) à 420 millions de francs. Swiss Life explique cette contre-performance par la baisse des primes uniques, alors que les frais et commissions ont vu leur produit bondir d’un tiers à 79 millions.

Dans la gestion d’actifs également, Swiss Life a connu un premier trimestre faste, avec un afflux net de capitaux de 4,6 milliards de francs, contre 2,4 milliards un an plus tôt. Au 31 mars, les actifs gérés pour le compte de tiers se montaient à 77,2 milliards de francs, soit 9% de plus qu’au bouclement de 2018.

Le produit direct des placements s’est monté à 1,07 milliard de francs, après 1,04 milliard, pour un rendement direct de 0,7%, stable sur un an. Sur une base annualisée cependant, celui-ci a reculé de 40 points de base, à 0,6%.

Pas seulement Axa

Interrogé en téléconférence sur les 3,3 milliards de recettes supplémentaires en Suisse, le directeur financier (CFO) a confirmé que celles-ci étaient à mettre au crédit pour l’essentiel sur le retrait d’Axa, mais pas la totalité. Sans aller plus loin dans les détails, il a cependant signalé que le marché avait connu dans son ensemble une croissance de 10%.

Le dirigeant a également insisté sur le fait que la plus grosse partie des nouvelles affaires est comptabilisée au premier trimestre, et que la situation devrait se normaliser dès le prochain partiel.

Concernant le programme de rachat d’actions jusqu’à 1 milliard de francs entamé en décembre dernier, le CFO a indiqué être dans les clous. A la fin de la semaine dernière, 943’800 titres avaient été rachetés pour un montant de 395 millions de francs. La fin du programme de rachat est prévue au plus tard pour la fin de l’exercice en cours.

Si l’envolée de plus de deux tiers des recettes de primes dans le marché historique a été saluée, l’évolution du rendement net des placements a fait froncer quelques sourcils d’analystes.

Celui d’UBS qualifie de «solide» l’entame d’exercice, saluant la forte croissance des revenus issus de frais et commissions (+11% en monnaies locales), ainsi que l’afflux de capitaux frais dans la gestion d’actifs. La banque aux trois clés s’attend à des retombées positives sur la politique de dividende du groupe.

La copie rendue par l’assureur-vie a été plutôt bien accueillie par le marché. Sur le coup de 14h30, la nominative Swiss Life cédait de 0,1% à 452,50 francs, mais figurait en deuxième position des valeurs vedettes de la place zurichoise, dont l’indice vedette SMI accusait un recul de 1,00%.

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