La banque Reyl Intesa Sanpaolo a enregistré une perte nette malgré des actifs sous gestion en hausse l’année dernière. La direction souligne «un paysage d’investissement complexe, animé par le contexte géopolitique» dans lequel elle conserve une «approche prudente».
De janvier à décembre derniers, les avoirs sous gestion ont avancé de 2% à 14,7 milliards de francs. En ajoutant les filiales de Buenos Aires, Dubaï, Malte, Londres, Singapour et la participation dans 1875 Finance, le total des fonds administrés se monte à 33,1 milliards, indique le rapport annuel paru vendredi.
Les revenus d’exploitation ont reculé de 21% à 103,1 millions pour un résultat opérationnel en négatif à 24,6 millions contre un résultat positif de 9,9 millions auparavant. Cette baisse est due aux mauvais résultats des opérations d’intérêts, à ceux du négoce et des autres revenus ordinaires.
Les charges ont pesé plus lourd de 4% à 115,3 millions. Les effectifs sont passés de 327 à 347 personnes, soit 2% de plus qu’en décembre 2023. Et le rapport entre les coûts et les recettes a avancé de 27 points de pourcentage à 112%.
Ainsi, la banque affiche une perte nette de 25,56 millions de francs, après un bénéfice net de 8,5 millions un an plus tôt.
Pour 2025, la direction entend «renouer avec la rentabilité en poursuivant activement la réduction des coûts et l’efficacité opérationnelle» sans donner de précisions chiffrées.
La banque est visée par une enquête du gendarme financier suisse (Finma) pour de multiples «faiblesses» en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et de contrôle de clients dits à risque. La direction a confirmé à l’agence AWP début avril coopérer avec les autorités de surveillance et assurait s’efforcer d’améliorer ses processus et contrôles internes.