Revenus et bénéfice net en baisse pour EFG International

AWP

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Affichant des revenus en repli, le gestionnaire de fortune zurichois a vu son bénéfice net chuter de pas loin d’un tiers en l’espace d’un an à 31,5 millions de francs.

Evoluant dans un environnement de marché difficile, EFG International a continué de souffrir de l’impact des coûts liés à son portefeuille d’assurance-vie au premier semestre. Affichant des revenus en repli, le gestionnaire de fortune zurichois a vu son bénéfice net chuter de pas loin d’un tiers en l’espace d’un an à 31,5 millions de francs.

Considérés dans leur ensemble, les revenus ont eux aussi fléchi, passant en l’espace de douze mois de 570,4 à 555,8 millions de francs, a précisé mercredi la banque sise à Zurich.

Les charges d’exploitation ont pour leur part diminué à 503,6 millions, contre 532 millions à fin juin 2018. Le tassement reflète pour l’essentiel le fait que les six premiers mois de l’an dernier avaient subi l’impact des frais liés à l’intégration de BSI.

Le résultat d’exploitation a pour sa part nettement progressé à 52,2 millions de francs, contre 38,4 millions fin juin 2018. Ajusté de l’impact des amortissements liés à l’acquisition de la majorité de l’australien Shaw and Partners en avril dernier, des charges juridiques ainsi que des provisions liées aux déboires de BSI et de l’impact du portefeuille d’assurance-vie détenu à titre d’investissement, le bénéfice net sous-jacent est ressorti à 75,6 millions, contre 129,2 millions après six mois en 2018.

A fin juin, les avoirs sous gestion se montaient à 147,6 milliards de francs, contre 142,7 milliards douze mois plus tôt. L’afflux net de nouveaux capitaux s’est inscrit à 300 millions, bien loin des deux milliards affichés un an auparavant.

La performance s’est inscrite dans la fourchette des attentes des analystes. Interrogés par AWP, ceux-ci tablaient notamment sur un bénéfice net IFRS entre 24 et 88 millions de francs, un résultat net sous-jacent de 60 à 101 millions et des revenus entre 560 et 583 millions.

Sur la période sous revue, l’établissement a embauché pas moins de 94 conseillers à la clientèle, un rythme que le gestionnaire de fortune entend maintenir, a dit son patron Giorgio Pradelli, devant la presse à Zurich. Les engagements se sont poursuivis en juillet et ils démontrent qu’EFG aborde désormais une phase d’expansion après celle consacrée à l’intégration de BSI.

Si EFG ne s’est pas fixé d’objectif concernant le nombre des embauches, l’établissement vise à ce que sur dix conseillers nouvellement engagés, six à sept soient rapidement rentables. Au premier semestre, les avoir sous gestion par conseiller sont passés à environ 243 millions de francs, contre 222 douze mois auparavant.

EFG International considère aussi les options de croissance externes, l’établissement disposant des capitaux nécessaires, a poursuivi M. Pradelli.

Evoquant ses perspectives, EFG International confirme ses objectifs d’ici 2022, présentés en mars. L’établissement, qui ne pipe mot quant à la suite de l’exercice en cours, anticipe une croissance de l’afflux net d’argent en moyenne de 4-6%.

L’embauche annuelle de 70 à 100 conseillers clients devraient aussi y participer. La marge brute devrait être de 85 points de base et le rapport coûts/revenus tendre vers 72 à 75%. De plus, un RoTE («Return on tangible equity») de plus de 15% est visé.

Les investisseurs ont sanctionné la performance semestrielle en net repli d’EFG International. Vers 11h50, l’action dégringolait de 8,4% à 6,31 francs, figurant au rang des plus gros perdants du jour. Dans le même temps, l’indice de référence SPI affichait un repli de 0,54%.

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