RBS: premier bénéfice depuis la crise financière

AWP

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Le groupe du CEO Ross McEwan obtient un profit annuel de 752 millions de livres contre une perte de 7 milliards en 2016 gonflée par des provisions liées aux subprime.

La banque britannique RBS a annoncé vendredi être revenue dans le vert en 2017, avec son premier bénéfice net depuis la crise financière, en raison d’une baisse spectaculaire du coût des litiges.

Le bénéfice net a atteint 752 millions de livres l’an passé (850 millions d’euros) contre une perte abyssale de 7 milliards de livres en 2016 gonflée notamment par des provisions en vue d’une amende aux Etats-Unis liée au scandale des «subprime» d’il y a dix ans.

RBS met un terme à une interminable période de vache maigre depuis qu’elle a été sauvée de la faillite par les pouvoirs publics au moment de la crise de 2008-2009.

La banque a englouti au total autour de 100 milliards de livres en tenant compte de la facture de cette nationalisation et des pertes subies depuis l’exercice 2008.

Au cours de ces dix dernières années, la banque autrefois tentaculaire a choisi de se recentrer sur le Royaume-Uni au prix d’une forte diminution de son périmètre et d’une réduction d’effectifs de près de moitié. L’Etat possède encore 71% du capital et a annoncé à l’automne son intention d’abaisser sa participation.

«En 2017, nous avons continué de faire des progrès dans la construction d’une banque plus simple, plus sûre et davantage centrée sur le client», a déclaré dans un communiqué Ross McEwan, le directeur général.

Il insiste dans le même temps sur le fait que la banque a tourné la page de nombreux de ses litiges hérités du passé.

«Cependant nous avons encore à régler l’important litige avec le Département américain de la Justice», prévient-il, ajoutant que «le calendrier de la résolution de ce problème n’est pas entre nos mains».

Dans cette affaire qui concerne ses agissements dans la crise des «subprime», la banque risque une énorme amende qui pourrait s’élever à des milliards de dollars. RBS dit avoir mis de côté à fin 2017 quelque 3,2 milliards de livres au total, soit 4,4 milliards de dollars.

Le coût des litiges a toutefois entraîné une perte nette de 579 milliards de livres pour le seul quatrième trimestre, certes nettement réduite par rapport aux 4,4 milliards perdus lors de la même période un an plus tôt. La banque avait été profitable lors des trois premiers trimestres de l’année 2017.

RBS a dû provisionner sur le quatrième trimestre 442 millions de livres de plus dans l’affaire des «subprime» et 175 millions liées au scandale des ventes forcées d’assurances-crédit PPI qui affecte l’ensemble du secteur bancaire britannique.