Le spécialiste des produits structurés Leonteq a bénéficié d’une demande accrue, lui permettant d’enregistrer un bénéfice net record en 2018, dépassant les attentes des analystes. La société a confirmé ne pas vouloir verser de dividende au titre de l’année écoulée. Les détenteurs d’actions de Leonteq avaient également été privés de dividende pour l’exercice 2017.

Vers 09h55, le titre perdait 3,5% à 45,56 francs, dans un SPI en recul de 0,16%.

Pour les analystes d’UBS, «les résultats sont globalement conformes aux annonces précédentes». Ils relèvent toutefois que Leonteq a connu un début d’année en demi-teinte. Mais cela ne les surprend pas, «à la lumière des turbulences observées sur les marchés d’actions et de crédit à la fin de l’année».

En 2018, Leonteq a dégagé un bénéfice net de 91,5 millions de francs, en hausse de près de 300% par rapport à 2017, indique la société jeudi. Il s’agit du plus gros bénéfice de son histoire.

Le produit d’exploitation a atteint 282,4 millions de francs, ce qui représente une hausse de 31% sur un an. La performance a été portée par sa principale source de revenus, les opérations de commissions et prestations de service qui ont augmenté de 10% à 272,5 millions de francs. Cette hausse «reflète la forte demande des clients pour les produits de placement structurés et les contrats d’assurance», note le groupe.

L’activité de négoce a renoué avec la croissance, engrangeant 21,4 millions de francs après une perte de 25,8 millions en 2017.

Au cours de la période sous revue, Leonteq a émis 28’360 produits structurés (+7%). Le volume des transactions a aussi grossi à 7% à 11,4 milliards de francs.

Les charges ont reculé de 2% à 189,1 millions de francs.

Les chiffres publiés par Leonteq sont supérieurs aux prévisions des deux analystes sollicités par AWP, tant pour le produit d’exploitation (275-278 millions de francs) que pour le bénéfice net (86-89 millions de francs).

Aucun dividende ne sera versé pour l’année écoulée, comme annoncé l’été dernier, afin de maintenir la base de capital et de pouvoir investir davantage en faveur de la croissance.

La direction s’attend à des charges d’exploitation à hauteur de 200 millions de francs. Elle fait preuve de prudence pour 2019, les activités clients ayant reculé en ce début d’année dans un contexte de marché difficile. Mais cela ne l’empêche pas de vouloir renforcer son effectif de 5% au cours de cette année.