Le réassureur Scor retrouve la rentabilité au troisième trimestre

AWP

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Avec un troisième trimestre dans le vert, le bénéfice net de Scor s’élève à 650 millions d’euros depuis le début de l’année.

Le réassureur Scor a continué de redresser la barre au troisième trimestre, avec un bénéfice net de 147 millions d’euros (142 millions de francs), contre une perte nette de 270 millions d’euros l’année dernière à la même période, selon les chiffres publiés vendredi par le groupe.

Ce résultat est un peu en dessous de celui attendu par les analystes, qui tablaient sur environ 170 millions d’euros, selon le consensus établis par Bloomberg.

«Les résultats sur neuf mois confirment la détermination de Scor à atteindre ses objectifs», a souligné dans un communiqué le directeur général Thierry Léger, arrivé début mai après l’éviction de son prédécesseur Laurent Rousseau et peu avant le décès du président emblématique de l’entreprise Denis Kessler, en juin.

La société, dont l’activité consiste à assurer les assureurs, a dévoilé le 7 septembre un plan stratégique pour 2024 à 2026 centré sur la croissance de la «valeur économique» (somme des fonds propres et des profits futurs attendus) de l’entreprise.

Avec un troisième trimestre dans le vert, le bénéfice net de Scor s’élève à 650 millions d’euros depuis le début de l’année. C’est davantage qu’en 2021 (+456 millions d’euros) et sans comparaison avec la perte nette de 301 millions d’euros enregistrée l’an dernier.

Les revenus brut d’assurance, nouvel équivalent du chiffre d’affaires après un changement de normes comptables pour le secteur intervenu au 1er janvier, ont augmenté de 10,2% sur un an au troisième trimestre à taux de change constants, à 4,24 milliards d’euros.

Le ratio combiné, indicateur clé qui rapporte le montant des primes encaissées aux décaissements effectués, s’est élevé sur l’activité dommages et de responsabilité à 90,2% entre juillet et septembre.

Un ratio supérieur à 100% signifie que l’entreprise perd de l’argent et que l’activité n’est pas rentable.

Le trimestre a notamment été marqué par le coût pour l’activité dommages et responsabilité («P&C») des incendies du mois d’août à Hawaï.

Scor est par ailleurs engagé dans une procédure d’arbitrage avec l’assureur français Covéa (MMA, Maaf, GMF), écho de la tentative de rachat avortée du second sur le premier en 2018.

Le désaccord, mentionné dans le rapport sur la solvabilité et la situation financière 2022 de l’entité Covéa Coopérations, concerne une des clauses de leur accord de paix de juin 2021, l’acquisition par Covéa de 30% de programme de réassurance porté par Scor basé en Irlande, qui se révèle particulièrement coûteux.

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