Lazard portée par le conseil financier

AWP

1 minute de lecture

Le dynamisme des activités de conseil en fusions-acquisitions a permis à la banque d’affaires dirigée par Kenneth Jacobs de plus que doubler son bénéfice net l’an dernier.

La banque d’affaires franco-américaine Lazard a fait état mardi d’une hausse de ses bénéfices sur l’ensemble de l’année 2018, portée principalement par le dynamisme de ses activités de conseil en fusions-acquisitions.

L’an dernier, le bénéfice net a plus que doublé pour atteindre 527 millions de dollars (environ 461 millions d’euros) contre 254 millions de dollars un an plus tôt, a fait savoir la banque dans un communiqué.

Ce grand bond en avant est toutefois trompeur: il s’explique avant tout par le passage en 2017 d’une charge exceptionnelle liée à l’adoption en décembre de la réforme fiscale imprimée par le président américain Donald Trump, ce qui avait conduit Lazard à fortement augmenter ses provisions pour impôts.

Une fois gommés ce paramètre et divers autres effets exceptionnels plus mineurs, le bénéfice net progresse bien moins fortement mais n’en affiche pas moins un confortable gain de 8% sur un an, à 539 millions d’euros. Il aurait pu être encore meilleur sans un recul de 20% sur le dernier trimestre.

Il fait en outre légèrement mieux que ne l’attendaient les analystes interrogés par l’agence Bloomberg, qui tablaient sur un bénéfice à 537 millions.

Du côté des recettes, Lazard a engrangé un chiffre d’affaires en hausse de 4% sur un an, à 2,75 milliards d’euros, soutenu principalement par les activités de conseil financier qui ont bondi de presque 10%.

«Ce résultat reflète une progression du conseil en fusions-acquisitions, partiellement compensée par un recul dans l’activité restructuration», a précisé la banque.

Lazard se targue d’avoir notamment agi en tant que conseil dans plusieurs transactions de grande ampleur, comme par exemple le rachat à 78 milliards de dollars de l’assureur américain Aetna par la chaîne de pharmacies CVS ou encore l’acquisition par l’assureur santé américain Cigna de son compatriote Express Scripts pour 67 milliards de dollars.

Au total, la banque a prodigué ses conseils dans 61 transactions annoncées de fusions-acquisitions de plus d’un milliard de dollars, contre 50 transactions en 2017, explique-t-elle.

Sa division de gestion d’actifs a quant à elle affiché une performance globalement stable par rapport à 2017. Son volume d’actifs sous gestion a en revanche reculé de 14% sur un an, à 215 milliards de dollars, en raison principalement «de dépréciations de marché et de sorties de capitaux au quatrième trimestre».

A lire aussi...