La BMPS se redresse sur les neuf premiers mois de 2018

AWP

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La banque Monte dei Paschi di Siena affiche un bénéfice net de 380 millions d’euros contre une perte de 3 milliards un an plus tôt.

La banque italienne BMPS, qui a bénéficié d’un sauvetage public, s’est redressée sur les neuf premiers mois de l’année, affichant un bénéfice net de 379,3 millions d’euros contre une perte de 3 milliards un an plus tôt, même si sa situation reste encore fragile.

Au troisième trimestre, son bénéfice net a reculé de 62%, à 90,8 millions d’euros, mais ce chiffre est néanmoins supérieur aux attentes.

Les analystes tablaient sur 60 millions d’euros, selon le consensus du fournisseur de services financiers Factset Estimates.

La BMPS (Monte dei Paschi di Siena), qui avait suscité de vives inquiétudes en 2016-2017, enregistre ainsi son troisième trimestre dans le vert après plusieurs trimestres très difficiles.

Néanmoins, la banque continue à présenter des points de faiblesse.

Son bénéfice opérationnel net a ainsi été divisé par quatre au troisième trimestre, à 126,9 millions. Sur les neuf premiers mois de l’année, il atteint en revanche 435 millions d’euros, contre une perte de 3,5 milliards sur la même période de 2017.

Ses revenus ont par ailleurs poursuivi leur recul. Ils ont diminué au troisième trimestre de 40,9% à 809,5 millions d’euros, et de 21,9% sur les neuf premiers mois de l’année, à 2,5 milliards d’euros.

Plus vieille banque du monde, la Monte dei Paschi di Siena a bénéficié d’une «recapitalisation préventive» l’an passé, alors qu’elle était considérée comme le maillon faible du système bancaire italien.

Cette recapitalisation s’est traduite par une injection de fonds publics et la mise à contribution de détenteurs d’obligations subordonnées. Son premier actionnaire est désormais le ministère des Finances, qui contrôle 68,2% de son capital.

Afin de renouer avec les bénéfices après des années de pertes, la BMPS est engagée dans une vaste restructuration.

Elle doit notamment réduire ses effectifs de 20% d’ici à 2021 pour les faire passer à quelque 20’000 personnes, mais sans aucun licenciement, et fermer 600 agences sur un total de 2000.

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