Le président sortant du conseil d’administration du groupe bancaire Julius Baer, Romeo Lacher, a souligné, jeudi lors de l’assemblée générale, les leçons tirées de la débâcle des crédits accordés au groupe Signa. Par ailleurs, Noel Quinn a été élu nouveau président.

La banque privée a pris les bonnes mesures suite à «l’incident du crédit», a assuré M. Lacher dans son discours devant les actionnaires à Zurich. Le conseil d’administration et la direction ont lancé de vastes programmes d’amélioration de la gouvernance et des structures opérationnelles. L’entrée en fonction de Stefan Bollinger en tant que directeur général marque aussi un nouveau chapitre pour la banque, a-t-il ajouté.

Le groupe a également passé au crible ses règles en matière d’octroi de crédit, a déclaré le président. Les exceptions aux règles ont également été redéfinies.

«J’ai l’intention de clarifier le plus rapidement possible les questions restantes non résolues et de collaborer étroitement avec l’autorité de surveillance Finma», a déclaré M. Bollinger. Les incidents liés à l’octroi de crédits Signa font toujours l’objet d’une procédure du gendarme financier suisse.

M. Quinn prendra ses fonctions de président du conseil d’administration début mai 2025. Lors de l’assemblée générale, les actionnaires ont par ailleurs confirmé les autres membres dans leurs fonctions pour un an et ont approuvé les autres propositions qui leur étaient soumises.

En automne 2023, Julius Baer avait été placé sous les projecteurs en raison de crédits élevés accordés au groupe Signa, propriété de l’investisseur autrichien controversé René Benko, qui s’était effondré. En février 2024, la banque a décidé d’amortir entièrement ces crédits d’une valeur de plus de 600 millions de francs.

Le patron de l’époque, Philipp Rickenbacher, a quitté son poste suite à cette importante dépréciation. Jusqu’à l’entrée en fonction de M. Bollinger, venant de Goldman Sachs, en janvier 2025, la banque avait été dirigée par intérim par le directeur des opérations, Nic Dreckmann.