La banque américaine JPMorgan Chase estime que les perspectives économiques s’améliorent et a en conséquence diminué les réserves mises de côtés au début de la pandémie, dopant au passage son bénéfice net du deuxième trimestre.

La banque américaine, qui avait augmenté ses réserves de 8,9 milliards de dollars au deuxième trimestre 2020 pour pouvoir faire face aux éventuels défauts de paiement de ses clients, les a réduites de 3 milliards de dollars sur la même période en 2021.

Elle les avait déjà diminuées de 5,2 milliards de dollars au premier trimestre.

Son bénéfice net s’est envolé de 155%, pour atteindre 11,9 milliards de dollars.

Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, la référence à Wall Street, le bénéfice a atteint 3,78 dollars, soit plus que les 3,17 dollars anticipés par les analystes.

Le chiffre d’affaires du groupe a légèrement reculé, de 8% à 30,5 milliards de dollars.

La santé financière des consommateurs «reste exceptionnellement solide alors que les perspectives économiques continuent de s’améliorer», a souligné Jamie Dimon, le patron de l’établissement.

Dans la division de banque aux particuliers, «les dépenses des cartes de débit et crédit ont progressé de 45%» par rapport au deuxième trimestre 2020, «ou de 22% par rapport au deuxième trimestre 2019, avant la pandémie», a-t-il remarqué.

JPMorgan Chase, la première banque américaine par actifs, a vu les dépenses accélérer aussi bien pour les activités de tourisme et de loisirs que pour l’achat de maisons ou de voitures.

Le montant des prêts accordés par l’établissement aux particuliers a dans le même temps reculé de 3% en raison de remboursements anticipés sur les emprunts à long terme et sur les cartes de crédit.

Le chiffre d’affaires tiré de la banque d’investissement a, lui, reculé de 19%.

La banque a vu l’activité de ses banquiers d’affaires légèrement progresser grâce notamment à de nombreuses opérations de fusions et acquisitions.

Les revenus générés par les traders de la banque, qui avaient atteint un niveau record l’an dernier alors que les marchés étaient particulièrement volatils, ont en revanche reculé de 28%.

Le chiffre d’affaires tiré de l’activité de gestion d’actifs et de gestion de fortune a progressé de 20%. La banque souligne avoir vu le montant de ses actifs sous gestion grimper de 21%, à 3.000 milliards de dollars, grâce à l’afflux de nouveaux fonds et à l’augmentation de leur valeur.

Dans les échanges électroniques précédent l’ouverture de la Bourse de New York, le titre de la banque cédait 1,07%.