Sur le seul quatrième trimestre, le bénéfice net s’élève à 1,42 milliard (et 1,34 md sans la contribution de l’Etat), soit le double d’un an plus tôt (731 millions).
La banque italienne Intesa Sanpaolo a annoncé mardi avoir vu son bénéfice net bondir de 135% en 2017, à 7,31 milliards d’euros, un chiffre néanmoins légèrement en dessous des attentes des analystes.
Selon le consensus Factset Estimates, les analystes tablaient sur 7,13 milliards. Ce chiffre prend en compte la contribution de 3,5 milliards d’euros versée par l’État italien dans le cadre du rachat par Intesa de deux banques vénitiennes en difficulté.
En retirant celle-ci, le bénéfice net atteint 3,81 milliards d’euros.
Intesa a repris cet été pour un euro symbolique les actifs sains de Banca Popolare di Vicenza et Veneto Banca.
Sur le seul quatrième trimestre, le bénéfice net s’élève à 1,42 milliard (et 1,34 md sans la contribution de l’Etat), soit le double d’un an plus tôt (731 millions).
En 2018, la banque prévoit une hausse de ses revenus et de son bénéfice net par rapport aux 3,8 milliards d’euros de 2017 (hors contribution de l’Etat), grâce à la poursuite de sa politique de réduction des coûts et la baisse du coût du risque.
Intesa Sanpaolo, qui présente mardi matin son nouveau plan stratégique aux analystes, table sur un bénéfice net de 6 milliards en 2021, ce qui représente une hausse annuelle moyenne de 12,1% par rapport aux 3,8 mds de l’an passé.
Le ratio de fonds propres durs (common equity ratio) de la banque, indice qui mesure sa capacité à faire face à une crise, s’établissait à 13,3% fin décembre, contre 13% fin septembre et 12,7% fin 2016, un niveau très élevé.
Lors des tests de résistance menés en 2016 sur 51 banques européennes par l’Autorité bancaire européenne (EBA), Intesa figurait parmi les meilleures.
La qualité de ses crédits s’est améliorée sur l’année.
Le niveau de nouveaux crédits détériorés bruts enregistrés en 2017 est le plus bas dans l’histoire de la banque, à 4,7 milliards d’euros, en recul de 19% sur un an.
Le stock lui s’est réduit de 13 milliards en 27 mois, dont quelque 7 milliards sur la seule année 2017, ce qui représente déjà 43% de l’objectif de 16 milliards fixé pour la période 2017-2019.
Intesa a par ailleurs confirmé qu’il verserait au titre de 2017 un dividende de 3,4 milliards d’euros, ce qui représente un dividende cumulé de 10 milliards d’euros sur la période 2014-2017, comme prévu dans son plan stratégique.