Le géant bancaire HSBC, engagé dans une vaste réorganisation, a annoncé mardi une hausse de ses bénéfices au troisième trimestre, se disant conforté dans sa stratégie de recentrage sur les marchés à forte croissance et de simplification de sa structure.
Entre juillet et septembre, le groupe a dégagé un bénéfice net de 6,1 milliards de dollars, soit 9% de plus qu’un an plus tôt. Les profits avant taxes ont augmenté de 10% à 8,5 milliards de dollars (environ 7,4 milliards de francs).
La banque, cotée à Londres mais qui dont l’essentiel de l’activité se trouve en Asie, a expliqué cette dynamique par la progression du chiffre d’affaires (+5% sur un an à 17 milliards de dollars), ainsi que par les performances de ses divisions spécialisées dans la gestion du patrimoine et les activités de marchés.
«Nous avons enregistré un bon trimestre, qui montre que notre stratégie fonctionne», a commenté dans un communiqué le nouveau directeur général Georges Elhedery, dont il s’agit des premiers résultats financiers publiés depuis la prise de fonction en septembre.
Pour sa première grande annonce, ce dernier, un ancien directeur financier, a dévoilé la semaine dernière une refonte de la structure internationale pour la «simplifier» mais aussi séparer ses marchés «orientaux» et «occidentaux» afin de se concentrer sur les marchés «qui ont un avantage concurrentiel clair et les plus grandes opportunités de croissance».
«Nous allons commencer à mettre en oeuvre ces projets immédiatement», a souligné M. Georges Elhedery mardi, précisant que de nouveaux détails de cette transformation, effective au 1er janvier prochain, seraient donnés lors de la publication des résultats annuels en février.
HSBC n’a pas encore chiffré les répercussions de ces mesures en termes d’emploi.
Le groupe a déjà mis en oeuvre ces dernières années un programme de restructuration massif après la pandémie de Covid-19, supprimant des milliers d’emplois pour se recentrer sur les régions les plus rentables en Asie et au Moyen-Orient.
Dans ce cadre, la banque a vendu ses activités canadiennes et sa banque de détail en France. Elle a annoncé au printemps sa décision de vendre ses activités en Argentine à la société Grupo Financiero Galicia pour 550 millions de dollars.
Cette dernière transaction sera finalisée au quatrième trimestre, a-t-elle précisé mardi.
L’année dernière, une tentative de l’actionnaire principal Ping An de scinder les actifs de la banque en Asie avait en revanche été rejetée par les actionnaires.
L’offre de scission a néanmoins souligné la vulnérabilité de HSBC dans un contexte de tensions entre les Etats-Unis et la Chine, certains observateurs se demandant si la banque peut continuer à rester neutre face à la rivalité des deux superpuissances