Generali: les actionnaires en faveur d’un nouveau mandat pour le PDG sortant

AWP/AFP

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La liste de Mediobanca, premier actionnaire de l’assureur qui soutient Philippe Donnet (photo), a obtenu un score de 52,38%, contre 36,85% pour celle du camp adverse, présentée par le magnat de la construction Francesco Gaetano Caltagirone.

Les actionnaires du numéro un de l’assurance en Italie, Generali, ont voté jeudi pour la reconduction du PDG Philippe Donnet qui briguait un quatrième mandat d’une durée de trois ans, a annoncé le président du conseil d’administration Andrea Sironi.

Un total de 52,38% du capital représenté lors de l’assemblée générale a opté pour la liste de Mediobanca, premier actionnaire de l’assureur qui soutient M. Donnet, alors que 36,85% a choisi celle du camp adverse, présentée par le magnat de la construction Francesco Gaetano Caltagirone.

Ces trois dernières années, «nous avons atteint et dépassé tous les objectifs que nous nous étions fixés. La position de Generali est plus forte que jamais», a assuré M. Donnet devant l’assemblée à Trieste, dans le nord-est de l’Italie.

68,73% du capital de Generali était représenté à l’assemblée, un taux de participation légèrement inférieur aux 70,73% enregistré il y a trois ans.

La liste de Mediobanca disposera de dix membres du conseil d’administration qui en compte treize et celle de M. Caltagirone pourra désigner trois représentants.

M. Donnet, un polytechnicien français âgé de 64 ans, a pu compter sur les voix de Mediobanca, qui détient 13% du capital, et d’une série de fonds d’investissement, surtout étrangers, qui s’étaient rangés derrière lui.

Le choix des actionnaires institutionnels, soit 32% du capital, s’est avéré décisif pour cette bataille. Les deux principales sociétés de conseil aux actionnaires ISS et Glass Lewis, en général très écoutées par ces investisseurs, avaient en effet recommandé de voter pour M. Donnet.

Dans le même temps, ce vote a conforté le dirigeant dans son choix de mener à terme le protocole d’accord conclu en janvier avec le groupe français Natixis Investment Managers, pour créer un colosse européen de la gestion d’actifs qui pèserait près de 1.900 milliards d’euros.

Cet accord a été contesté par deux influents actionnaires de Generali, M. Caltagirone (6,9% du capital) et Delfin, la holding de Leonardo Del Vecchio, défunt fondateur de l’empire Luxottica (9,9%).

Brandissant l’étendard de «l’italianité», ces investisseurs tout-puissants redoutent une perte de contrôle de Generali sur l’épargne nationale en cas de fusion avec des actifs français.

Un argument réfuté par M. Donnet, qui n’a cessé d’assurer que l’alliance avec Natixis «n’aurait aucun impact» sur l’épargne des Italiens ou les obligations d’Etat de la péninsule.

Soutenu par Delfin, M. Caltagirone avait présenté une liste de six candidats pour le prochain conseil d’administration et avait appelé, en vain, les investisseurs à bloquer le projet «néfaste avec Natixis».

Les frondeurs ont pu compter sur le soutien d’UniCredit, qui a porté sa part à 6,5%, a rapporté l’agence Bloomberg, ajoutant que «la deuxième banque d’Italie est en faveur d’un changement de gouvernance chez Generali».

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