Le gestionnaire d’actifs en difficultés GAM devrait encore passer plus d’une année au purgatoire. Au terme d’un premier semestre marqué par une décollecte et une réduction de la perte nette, la direction prévoit un retour à la rentabilité en 2026.
A fin juin, la masse sous gestion s’est établie à 19,0 milliard de francs, légèrement moins que les 19,3 milliards publiés six mois plus tôt, selon un communiqué publié jeudi. Le groupe a subi des sorties nettes d’argent de 1,8 milliard, alors que l’effet marché et devises a gonflé les volumes à hauteur de 1,6 milliard.
«Nous avons accompli d’importants progrès dans la mise en oeuvre de notre stratégie de redressement et jeté les bases d’une croissance future et d’une rentabilité durable», assure le directeur général Elmar Zumbuehl, cité dans le communiqué.
GAM n’en est pas moins resté dans les chiffres rouges. La perte avant impôts s’est même aggravée à 33,2 millions de francs, à comparer aux 22,5 millions du premier semestre 2023. Le débours net a été fortement réduit à 39,1 millions, après 71,2 millions de francs.
Le gestionnaire d’actifs zurichois revendique pour le premier semestre une marge de gestion moyenne de 41,6 points de base (pb), inférieure à celle de 49,7 pb des six premiers mois de l’année dernière et à celle de l’exercice écoulé, de 51,1%. Le revenus de gestion et de commissions ont chuté de près de 39% sur un an à 41,6 millions de francs.
GAM a fortement réduit ses dépenses, les charges sous-jacentes de personnel ayant reculé de 18% à 40,1 millions.
La restructuration va se poursuivre au sein du groupe, qui rencontre des difficultés depuis l’éclatement de l’affaire Haywood - du nom de l’ex-gérant star Tim Haywood - en 2018. Le seul de rentabilité devrait être atteint pour l’exercice 2026, affirme la direction.
L’année dernière, GAM a été l’objet d’un bras de fer entre Newgame et le fonds d’investissement britannique Liontrust, dont l’offre de rachat sur l’intégralité du capital-actions du gestionnaire d’actifs s’est soldée par un échec en août 2023. Liontrust a détenu jusqu’à un tiers du capital de GAM avant de se retirer.