Flowbank critique la décision de la Finma

AWP

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La société Flowb Holding Switzerland, propriétaire de Flowbank, entend intenter toutes les procédures nécessaires pour obtenir le respect de ses droits.

Flowbank, mise en faillite par le gendarme financier Finma, «s’élève avec la plus grande fermeté» contre la décision du régulateur, qui constituerait une violation des droits de la banque en ligne genevoise et de ses actionnaires. La faillite a été publiée ce vendredi par la Feuille officielle du commerce (Fosc).

La société Flowb Holding Switzerland, propriétaire de Flowbank, entend intenter toutes les procédures nécessaires pour obtenir le respect de ses droits, affirme-t-elle dans un communiqué diffusé jeudi soir, déplorant un «préjudice considérable» qui aurait été causé par la décision de la Finma.

Fondateur de l’établissement et administrateur de Flowb Holding Switzerland, Charles-Henri Sabet exprime son incompréhension. «Cette décision condamne une banque innovante en pleine croissance, dont l’activité était profitable et qui était connue et appréciée par des milliers de clients et partenaires en Suisse comme à l’étranger», indique-t-il, cité dans le communiqué.

Pour la banque en ligne, la décision de la Finma ne repose sur «aucun fondement en fait». Le régulateur base sa décision sur une insuffisance de fonds propres, situation à laquelle Flowb Holding Switzerland aurait remédié en déposant l’argent nécessaire «sur un compte de consignation ouvert auprès d’une banque suisse».

Histoire mouvementée

Ce dépôt aurait permis de régler provisoirement la question des fonds propres en attendant que le gendarme financier accepte une augmentation de capital décidée par l’actionnariat de la banque.

Lancée fin 2020 avec l’ambition de devenir l’un des acteurs de référence de la branche, Flowbank emploie 147 personnes et revendique 22’00 clients.

L’Autorité de surveillance des marchés financiers (Finma) a annoncé jeudi l’ouverture d’une procédure de faillite à l’encontre de Flowbank, sur la base d’une enfreinte grave aux exigences minimales en matière de fonds propres. Une semaine auparavant, le régulateur avait constaté que la banque genevoise ne disposait plus de liquidités propres suffisantes pour exercer son activité. La Finma a en outre «des raisons sérieuses» de craindre que la banque ne soit surendettée.

Cet épilogue vient ponctuer la relation mouvementée entre Flowbank et son autorité de régulation. La Finma avait ouvert en octobre 2021 une première procédure d’enforcement à l’encontre de Flowbank, puis une deuxième en 2023, constatant de graves violations du droit de la surveillance. Les enquêtes du gendarme financier avait révélé de «graves irrégularités» et conduit la Finma a ordonner le retrait de la licence bancaire, une décision contestée en justice. L’affaire est toujours pendante, en raison d’un recours formé devant le Tribunal administratif fédéral.

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