Commonwealth Bank: 238 millions d'euros en prévision d'amendes potentielles

AWP

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Le premier prêteur d’Australie a annoncé avoir mis de côté 200 millions de dollars australiens pour couvrir des coûts éventuels de mise en conformité et des dédommagements.

La première banque australienne, la Commonwealth Bank of Australia (CBA), a révélé mercredi avoir provisionné 375 millions de dollars australiens (238 millions d’euros) pour couvrir des amendes potentielles dans un scandale de blanchiment et annoncé un recul de ses bénéfices semestriels.

Le premier prêteur d’Australie et sa première entreprise par la capitalisation boursière a également annoncé avoir mis de côté 200 millions de dollars australiens pour couvrir des coûts éventuels de mise en conformité et des dédommagements, y compris des frais qui pourraient découler d’une enquête nationale sur le secteur de la finance.

Entre juillet et décembre, le bénéfice sous-jacent, indice préféré par les banques australiennes qui exclut les dépréciations et les éléments exceptionnels, a accusé une baisse de 0,7% sur un an, pour ressortir à 4,87 milliards de dollars australiens.

Le bénéfice net s’élève à 4,9 milliards de dollars. La banque a annoncé un dividende intérimaire de deux dollars australiens.

Le service de renseignement financier Austrac a assigné la Commonwealth début août. La banque est soupçonnée d’avoir contrevenu des dizaines de milliers de fois à la loi sur le blanchiment et le financement du terrorisme, en particulier avec ses automates de dépôts d’espèces.

La banque a reconnu 53.506 infractions, en les imputant à une «erreur systémique», mais ajouté qu’elle contesterait d’autres infractions qui lui sont reprochées.

Le groupe bancaire risque une très forte amende. L’affaire sera jugée en mars.

La provision de 375 millions de dollars australiens constitue «une estimation fiable du niveau d’amende que pourrait imposer un tribunal», a déclaré la Commonwealth.

Fin janvier, la banque a également été renvoyée devant la justice par la Commission australienne des valeurs et investissements (ASIC), qui l’accuse de manipulations de taux interbancaires de référence en 2012.

Les trois autres grandes banques australiennes, ANZ, Westpac et National Australia Bank (NAB), ont aussi été visées par des accusations similaires.

L’ANZ et la NAB ont décidé de transiger, réglant l’affaire contre 50 millions de dollars australiens. Le cas de Westpac reste pendant devant le tribunal.

La série de scandales secouant la finance a conduit le gouvernement à annoncer l’ouverture d’une enquête nationale indépendante sur le secteur bancaire. Celle-ci doit commencer ses travaux la semaine prochaine.