Citigroup dépasse les attentes et provisionne moins pour la crise

AWP

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Le bénéfice net par action et hors élément exceptionnel atteint 1,40 dollar au troisième trimestre, alors que les analystes tablaient sur 92 cents.

Citigroup a fait part mardi de résultats un peu meilleurs que prévu au troisième trimestre, la banque américaine ayant notamment mis de côté beaucoup moins d’argent pour faire face aux impayés de ses clients qu’au précédent trimestre.

Le bénéfice net de la société a fondu de 34% à 3,2 milliards de dollars (2,9 milliards de francs) par rapport à la même période en 2019. Mais ajusté par action et hors éléments exceptionnels, il s’élève à 1,40 dollar, soit bien mieux que le 0,92 dollar attendu par les analystes.

Le repli du bénéfice net est largement dû au recul de 7% du chiffre d’affaires de la banque, à 17,3 milliards de dollars, à une hausse des dépenses et à des provisions un peu plus élevées que l’an dernier pour amortir le coût du crédit, a expliqué l’établissement.

Mais le montant que Citigroup a provisionné au troisième trimestre pour couvrir les éventuels impayés de ses clients en raison du fort ralentissement de l’économie s’est établi à 2,2 milliards de dollars, soit bien moins que les 7,9 milliards de dollars du précédent trimestre.

«Nous continuons à faire face aux effets de la pandémie de COVID-19 extrêmement bien», a estimé le directeur général de la banque, Michael Corbat, dans un communiqué.

«Les coûts du crédit se sont stabilisés, les dépôts ont continué d’augmenter», a-t-il souligné.

Les recettes générées par la division dédiée aux particuliers et aux entreprises ont baissé de 13% tandis que celles tirées des relations avec les clients institutionnels a augmenté de 5%.

Le chiffre d’affaires des activités de courtage a notamment grimpé de 16%, les marchés financiers continuant de se redresser après de fortes secousses à l’arrivée de la pandémie au printemps.

Les dépenses de Citigroup ont sur la période augmenté de 5%, pour prendre en compte l’amende de 400 millions de dollars infligée récemment par les autorités américaines pour sa mauvaise gestion des risques, les mesures prises pour y remédier, et certains frais spécifiquement liés au COVID-19.

Le titre du groupe montait de 1,50% dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la séance. Il s’affiche en baisse de 43% depuis le début de l’année.

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