Le groupe bancaire BPCE a annoncé mercredi un résultat net en hausse de 26% en 2024 à 3,5 milliards d’euros, porté notamment par sa banque de financement et d’investissement et la bonne santé de ses réseaux Banques populaires et Caisses d’épargne en fin d’année.
Le président du directoire Nicolas Namias a salué la «très bonne performance financière du groupe», lors d’un échange avec l’AFP, et un «excellent» quatrième trimestre, «dans tous nos métiers, en France comme à l’international».
Le produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d’affaires pour le secteur, s’est élevé à 23,3 milliards d’euros l’an dernier, en hausse de 5%.
Dans le détail, le résultat net du pôle «Banque de proximité et assurance», qui rassemble les deux principaux réseaux ainsi que des métiers tels que l’assurance et les paiements, progresse de 9% en 2024, à 2,9 milliards d’euros, pour un PNB en hausse de 4%, à 15,4 milliards d’euros.
Cette progression s’est fortement accentuée en deuxième partie d’année.
M. Namias met en avant une amélioration de la marge nette d’intérêt - la différence entre le taux auquel une banque prête de l’argent et celui auquel elle emprunte - et une hausse des commissions.
La division «Global financial services», qui regroupe les métiers dits «mondiaux» issus de la banque Natixis, comme la banque de financement et d’investissement, affiche un bénéfice net de 1,45 milliard d’euros, en hausse de 4%, pour un PNB en hausse de 8%, à près de 8 milliards d’euros.
BPCE a par ailleurs annoncé mercredi le lancement d’une «plateforme technologique» commune aux Banques populaires et aux Caisses d’épargne, un «projet majeur» selon M. Namias.
Le groupe bancaire partira du système d’information des Caisses d’épargne, qui se trouvera «enrichi» et sur lequel migreront les Banques populaires.
Le coût de ce chantier est élevé: entre 700 et 750 millions d’euros.
Le groupe BPCE continue de dérouler son plan stratégique dévoilé l’été dernier, dans une «exécution très rythmée, avec des projets d’envergure», souligne Nicolas Namias.
La banque est par exemple sur le point de finaliser la reprise des activités de financement de biens d’équipement pour les entreprises de la Société Générale, regroupées dans SGEF, moyennant 1,1 milliard d’euros.
Elle a annoncé le 21 janvier la création d’une coentreprise entre son gestionnaire d’actifs Natixis IM et l’assureur italien Generali, pour créer un mastodonte européen de la gestion d’actifs.