Bank of America, la deuxième plus grande banque des Etats-Unis par la taille des actifs, a publié vendredi des résultats en net recul au quatrième trimestre, lestés par des charges exceptionnelles ainsi que par des dépôts moins élevés.
L’établissement a enregistré 22 milliards de dollars (18,8 milliards de francs au cours du jour) de chiffre d’affaires sur cette période, en repli de 10% sur un an, un chiffre inférieur aux estimations des analystes de Wall Street.
Le bénéfice net ressort quant à lui à 3,1 milliards de dollars (-56%) sur un an. Rapporté par action - référence pour les marchés -, il s’établit à 0,35 dollar, contre 0,85 dollar à la même période l’an dernier, a indiqué l’entreprise dans un communiqué.
La banque a en effet enregistré une charge de 2,1 milliards de dollars sous l’effet d’une contribution obligatoire au fonds de garantie des dépôts, conséquence de la crise bancaire du printemps. Bank of America a en outre été pénalisée par une charge de 1,6 milliard de dollars liée à sa sortie du taux d’intérêt de référence BSBY.
Sur l’ensemble de l’année, l’entreprise a toutefois engrangé 98,6 milliards de dollars de revenus (+3,7%).
«De solides niveaux de capital et de liquidité nous positionnent bien pour continuer à générer une croissance responsable en 2024», a commenté Brian Moynihan, le patron de Bank of America, cité dans le communiqué.
Au quatrième trimestre, les revenus nets d’intérêts (c’est-à-dire la différence entre les intérêts perçus sur les prêts consentis aux clients et les intérêts versés aux épargnants et aux créanciers) sont en recul de 5% sur un an et s’établissent à 13,9 milliards de dollars, pénalisés par le recul des dépôts.
Dans la banque de détail, les dépôts sont en effet en repli de 8% sur un an (à 959 milliards de dollars) dans un contexte inflationniste, même si la banque a recruté davantage de clients.
Dans les échanges électroniques avant l’ouverture de la Bourse de New York, le titre de Bank of America se repliait de 1,54% à 32,64 dollars.