L’assureur Axa a connu une année 2024 record, porté par l’ensemble de ses activités, avec une forte hausse de son bénéfice net et de son chiffre d’affaires due au maintien de sa «discipline tarifaire» et à l’accélération de la «croissance des volumes».
Le bénéfice net a progressé de 10% à 7,9 milliards d’euros (à peine moins en francs) et le chiffre d’affaires de 7% à 110 milliards, selon un communiqué du groupe publié jeudi qui confirme les objectifs de son plan stratégique pour 2026.
Ces résultats, conformes aux attentes des analystes, «sont solides, montrant que le groupe est en bonne position pour réaliser le plan sur trois ans», a indiqué la banque UBS dans une note.
Le cours de l’action était en baisse de 1,88% à 37,5 vers 14h00 à la Bourse de Paris, dans un marché en recul de 0,37%
Une baisse à laquelle le groupe s’attendait, a indiqué lors d’une conférence de presse le directeur général du groupe, Thomas Buberl, car le cours était légèrement monté avant la publication des résultats.
«Nous avons une stratégie claire, entièrement centrée sur nos activités d’assurance et bâtie sur des positions de premier plan dans nos marchés cibles, soutenue par un bilan robuste», souligne Thomas Buberl, cité dans le communiqué.
«Notre modèle génère des résultats attractifs et solides, avec des niveaux record de chiffre d’affaires et de résultat opérationnel par action», continue-t-il, ainsi qu’une génération de trésorerie de plus de 7 milliards».
Seule ombre au tableau, le ratio de solvabilité, indicateur clé sur la solidité financière, est en baisse de 11 points par rapport à fin 2023 à 216%, en raison d’écart de taux entre les obligations lancées par différents gouvernements.
«Nous allons récupérer les points que nous avons perdus (...) au fur et à mesure que les obligations gouvernementales que nous détenons arrivent à maturité», a expliqué le directeur financier Alban de Mailly Nesle lors d’une conférence téléphonique, indiquant qu’il n’y avait «pas d’inquiétude à avoir sur le sujet».
«Effets prix favorables»
Le nombre de clients est resté stable, à 95 millions dans le monde.
En 2024, Axa a gagné des clients en France, dans les pays émergents, en Suisse et en Italie, grâce à un «bon partenariat avec Renault», indique le groupe. Il en a en revanche perdu en Angleterre, en Espagne et en Allemagne, des pays où le groupe a augmenté ses tarifs pour y «redresser la rentabilité des affaires», indique-t-il.
Dans le détail, le chiffre d’affaires de l’assurance dommages a connu une hausse de 7% à 56,5 milliards d’euros, «principalement grâce à des effets prix favorables», indique le groupe.
Les ventes en assurance vie et santé ont elles augmenté de 8% à 52 milliards, avec une progression de 9% en assurance vie, reflétant une hausse des primes en unités de compte (+18%) en raison du lancement d’un nouveau produit en Italie et d’une bonne dynamique en France.
La hausse du chiffre d’affaires en gestion d’actifs de 8% à 1,7 milliard est elle due à «une hausse des commissions de gestion».
Axa, qui est entré en «négociations exclusives» en vue de céder son gestionnaire d’actifs Axa Investment Managers à BNP Paribas, pour 5,4 milliards en fin d’année dernière devrait conclure la vente à la fin du deuxième trimestre, indique-t-il.
Axa et BNP Paribas prévoient d’établir un accord stratégique de long terme par lequel BNP Paribas fournira des services de gestion d’investissement à Axa, ce qui garantit aussi à la nouvelle entité une activité très importante sur le long terme.
L’assureur annonce en parallèle jeudi un programme de rachat d’actions d’un montant maximal de 1,2 milliard, en plus de l’augmentation de 9% du dividende par action, à 2,15.
«Lorsque la cession d’Axa Investment Managers à BNP Paribas aura été finalisée, nous prévoyons également de lancer un programme de rachat d’actions additionnel de 3,8 milliards», a précisé M. Buberl.