Le gestionnaire de fortune a élevé son taux d’opposition aux propositions à 37%, contre 33% précédemment.
Lors des assemblées générales 2023, BNP Paribas Asset Management («BNPP AM») a poursuivi la mise en œuvre de son ambitieuse politique de vote, avec un taux d’opposition de 37% en moyenne, toutes résolutions confondues. En augmentation constante depuis plusieurs années (33% en 2022), cette opposition témoigne d’une approche parmi les plus strictes de l’industrie, et s’accompagne d’une stratégie de dialogue avec les entreprises tout au long de l’année.
Les niveaux de rémunération des dirigeants représentent la thématique la plus contestée par BNPP AM, avec plus d’une résolution sur deux rejetée. BNPP AM note que la transparence des pratiques de rémunérations a évolué de manière positive, et l’intégration de critères de performance ESG se généralise. Néanmoins, BNPP AM continue de constater l’attribution de rémunérations variables non assorties de conditions de performance et un effet de rattrapage parfois excessif par rapport à 2022 – marquée par la baisse des rémunérations en raison des impacts de la pandémie - est observé. Les plans de rémunération des dirigeants doivent être alignés avec la performance à long terme de l’entreprise et inclure des objectifs extra-financiers pertinents et exigeants.
Le nombre de résolutions portant sur la stratégie climat des entreprises a fortement baissé : BNPP AM a voté sur 19 résolutions de ce type en 2023, contre 40 en 2022. Cette diminution des «Say on Climate» soumis au vote s’explique par différents facteurs. D’une part, plusieurs sociétés ont opté pour un vote tous les trois ans et d’autre part, il s’agit d’une pratique seulement développée dans quelques marchés européens (en France et au Royaume Uni particulièrement). Au regard de sa grille d’analyse, BNPP AM s’est opposé à plus de la moitié de ces résolutions, et observe une cristallisation des enjeux climatiques autour du scope 3. Par ailleurs, BNPP AM soutient de manière significative les résolutions d’actionnaires portant sur les enjeux environnementaux (88%) et sociaux (96%) permettant d’améliorer la performance des entreprises.
Cette année, BNPP AM a renforcé sa politique de vote en augmentant les seuils minimums requis de femmes présentes dans les conseils d’administration: 35% en Europe et Amérique du Nord et 20% en Amérique Latine, Asie et Moyen-Orient. En application de sa politique, BNPP AM s’est opposée à l’élection des administrateurs masculins lorsque ces exigences n’étaient pas atteintes, conduisant à une hausse significative de son opposition sur cette catégorie de résolutions (48% en 2023 contre 36% en 2022). Convaincu que les investisseurs ont un rôle crucial à jouer pour faire progresser la féminisation des instances de décision, BNPP AM a ainsi exprimé sa position à travers le vote en rejetant près de la moitié des résolutions relatives à l’élection des administrateurs.
Conformément à son adhésion à l’initiative Climate Action 100+ et à sa feuille de route «Net Zero», BNPP AM attend des sociétés qu'elles se fixent l'ambition d'atteindre zéro émissions nettes au plus tard d'ici 2050, étayées par des stratégies de décarbonation et des objectifs intermédiaires crédibles. En matière de biodiversité, BNPP AM requière qu'elles évaluent et rendent compte de leurs principaux impacts et dépendances à l'égard de la nature, en commençant par les entreprises issues de secteurs à fort impact, en priorité sur les problématiques de déforestation et liées à l'eau. Ces exigences, si elles ne sont pas respectées, entrainent le rejet de résolutions ordinaires comme la réélection du conseil d’administration, le quitus ou l’approbation des comptes. BNPP AM s’est ainsi opposé à plus de 1000 résolutions pour ces raisons.
Michael Herskovich, responsable du vote et de la gouvernance de BNP Paribas Asset Management, commente: «Au cours du premier semestre, BNPP AM a voté lors de plus de 1600 assemblées générales dans le monde. Le vote constitue un élément important du dialogue avec les entreprises dans lesquelles nous investissons pour le compte de nos clients et fait partie intégrante de nos processus de gestion. C’est pourquoi il est primordial de conserver ce temps fort de la démocratie actionnariale, où se noue un dialogue entre dirigeants, actionnaires individuels et investisseurs institutionnels. Nous prônons des assemblées générales hybrides avec des droits identiques pour ceux qui votent à distance et sur place.»