M&A: nouveau record pour les transactions suisses l’an dernier

Communiqué, KPMG

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«Les entreprises suisses telles qu’ABB, Novartis, Nestlé ou Glencore ont pu franchir de nouvelles étapes sur la voie de la transformation», déclare Timo Knak, responsable M&A de KPMG.

En 2018, l’économie suisse a recensé, avec 493 transactions, un nouveau record des fusions et acquisitions d’entreprises. Le volume de transactions s’est porté à 132,9 milliards de dollars. Les activités M&A ont été particulièrement élevées dans la branche pharmaceutique, l’industrie des biens de consommation et le secteur industriel. Avec 160 transactions, le nombre d’opérations de Private Equity a également atteint une valeur record. 

En 2018, les entreprises et les investisseurs suisses ont été extrêmement actifs dans les fusions et acquisitions, donnant ainsi lieu à une année record en matière d’opérations M&A. C’est ce que révèle l’étude «Clarity on M&A» de KPMG. Le nombre de transactions avec participation suisse a augmenté de près d’un quart (+24,8%) par rapport à l’année précédente, atteignant ainsi un record absolu depuis le début du recensement en 2007, avec 493 transactions. Comparé à 2017, le volume de transactions a également nettement grimpé, passant de 101,5 à 132,9 milliards de dollars(+30,9%), mais il est resté inférieur à la valeur record de 188,1 milliards datant de l’année 2014. 

Les dix plus grandes transactions avec participation suisse (2018)

La branche pharmaceutique et des sciences de la vie, l’industrie des biens de consommation et le secteur industriel font état d’activités M&A spécialement élevées. Le secteur industriel est aussi celui qui enregistre le plus de transactions, soit 88. Avec tout juste 29,5 milliards de dollars, ce sont néanmoins les entreprises pharmaceutiques et des sciences de la vie qui s’arrogent le plus haut volume de transactions. Les domaines Technologie, Télécommunication et Médias (68 transactions), tout comme le secteur financier (62 transactions), se sont également montrés très actifs. Le volume de transactions de ces deux domaines économiques, se montant au total à 15,7 milliards, se situe toutefois à un niveau nettement inférieur. 

Mise en oeuvre résolue des transformations 

«Les entreprises suisses telles qu’ABB, Novartis, Nestlé ou Glencore ont pu franchir de nouvelles étapes sur la voie de la transformation et elles ont été en mesure de faire progresser considérablement, voire d’achever les restructurations de leurs portefeuilles avec d’importantes transactions», explique Timo Knak, responsable M&A de KPMG.

L’opération conduisant au volume de transaction de loin le plus élevé a été menée entre Novartis et le groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK). Cherchant à se concentrer encore davantage sur le développement et la croissance de son activité principale, Novartis a en effet vendu à GKK une participation de 36,5% dans une joint-venture commune pour 13,0 milliards de dollars. L’entreprise biotechnologique et pharmaceutique bâloise a ensuite acquis les deux entreprises américaines AveXis Inc. (thérapie génique) et Endocyte (thérapie anticancéreuse) pour un montant total de 10,6 milliards. 

ABB vendra sa branche Réseaux électriques pour 9,4 milliards au groupe industriel japonais Hitachi. Le groupe agroalimentaire suisse Nestlé a pour sa part acquis, moyennant 7,2 milliards, les capacités de production et les droits de marque et de commercialisation des produits de consommation et de restauration de l’entreprise américaine de commerce de détail Starbucks. Glencore a vendu au fonds souverain qatari QIA sa participation de 9,3 milliards dans le groupe pétrolier russe Rosneft. 

Les transactions de Private Equity atteignent un niveau record 

Le Private Equity ne cesse de gagner en importance dans les fusions et acquisitions d’entreprises. En 2018, le nombre de transactions de Private Equity, se montant à 160, a ainsi atteint son niveau record depuis le début du recensement en 2007. Dès 2017, une nette augmentation de 32,2% de ces transactions de Private Equity avait pu être observée par rapport à 2016. Le volume de transactions s’est monté à 35,6 milliards en 2018, soit une hausse de 96,7% par rapport à l’année précédente. 

Cette influence croissante du Private Equity est soutenue par la persistance des faibles taux d’intérêts conjuguée à des conditions de financement favorables, une croissance économique étendue et des collectes de fonds réussies. «Sur cette toile de fond, une certaine créativité se manifeste sur un marché saturé. Les diversifications par branches ou les expansions transfrontalières revêtent une importance croissante, car les investisseurs privés sont toujours à la recherche de valeurs patrimoniales intéressantes», poursuit Timo Knak.

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