USA: le secteur privé a créé 497'000 emplois en juin, plus que prévu

AWP

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«L’industrie des services aux consommateurs a connu un fort mois de juin, entraînant un niveau de créations d’emplois supérieur aux attentes», a commenté Nella Richardson, cheffe économiste d’ADP.

Les entreprises du secteur privé ont créé 497.000 emplois en juin, en forte hausse par rapport aux mois précédents, un chiffre également bien supérieur aux attentes, sous l’effet notamment d’une forte hausse dans le secteur de l’hôtellerie, selon l’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab publiée jeudi.

«L’industrie des services aux consommateurs a connu un fort mois de juin, entraînant un niveau de créations d’emplois supérieur aux attentes», a commenté Nella Richardson, cheffe économiste d’ADP, citée dans le communiqué.

Les services représentent en effet 75% des créations d’emplois sur le mois écoulé, particulièrement porté par le secteur des loisirs et de l’hôtellerie.

Les analystes tablaient pour leur part sur moitié moins, 245'000 emplois, selon le consensus de briefing.com.

En revanche la progression des salaires a continué à ralentir, progressant de 6,4% en juin, contre 6,6% selon les données corrigées de mai, pour ceux restés au même poste, et 11,2% (0,9 point de pourcentage de moins que le mois précédent) pour ceux ayant changé d’emploi.

Pour ces derniers, il s’agit de la plus faible hausse depuis octobre 2021, précise le communiqué.

«Les données soulignent que l’économie continue à créer de l’emploi à un rythme élevé, preuve que la demande pour le travail reste forte. Mais une décélération est à anticiper, dans la mesure ou les effets cumulés de la politique monétaire infusent dans l’économie», a estimé la cheffe économique de HFE, Rubeela Farooqi, dans une note.

Les chiffres officiels de l’emploi en juin aux Etats-Unis, secteur privé et public confondus, seront publiés vendredi. Le taux de chômage est attendu en très léger recul, à 3,6% contre 3,7% en mai, avec des créations d’emplois néanmoins moins nombreuses.

Depuis plus de deux ans, le marché de l’emploi est resté très tendu dans le pays, les employeurs faisant face à une importante pénurie de main d’oeuvre dans différents secteurs.

Attendus depuis de longs mois, les signes montrant un ralentissement des embauches se font toujours attendre, alors que l’économie américaine commence à montrer des signes d’essoufflement, après un premier trimestre robuste.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage remontent cependant légèrement, fin juin, selon les chiffres publiées jeudi par le département du Travail, mais restent toujours dans la fourchette observée ces derniers mois.

La Fed, depuis mars 2022, relève ses taux directeurs afin de juguler la forte inflation. Cela conduit les banques à rehausser le coût des crédits qu’elles proposent aux ménages et aux entreprises, avec pour conséquence de desserrer la pression sur les prix.

La dernière réunion, les 13 et 14 juin, s’est achevée par une pause dans la hausse des taux, toujours situés dans une fourchette comprise entre 5% et 5,25%, et le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a répété depuis à plusieurs reprises que les prochaines décisions seront basées sur les données disponibles.

La prochaine réunion est prévue à la fin du mois, les 25 et 26 juillet.

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