Métaux industriels: les prix grimpent, nouvelles sanctions contre la Russie

AWP

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Sur le LME, l’aluminium culmine à 2’728 dollars la tonne et le cuivre à 9’640,50 dollars, des records depuis juin 2022. Le nickel grimpe à un plus haut depuis septembre, à 19’355 dollars la tonne.

Les cours de l’aluminium, du nickel et du cuivre se sont envolés lundi sur le London Metal Exchange (LME) après l’interdiction par les Etats-Unis et le Royaume-Uni de l’importation de métaux d’origine russe dans le cadre de sanctions pour réduire les revenus de Moscou.

L’aluminium a ainsi culminé lundi sur le LME à 2’728 dollars la tonne et le cuivre à 9’640,50 dollars, des records depuis juin 2022. Le nickel a quant à lui grimpé jusqu’à un plus haut prix depuis septembre, à 19’355 dollars la tonne.

Le cuivre est fortement utilisé dans l’industrie, notamment pour la confection de circuits électriques. L’aluminium est quant à lui très utilisé dans l’industrie automobile et le nickel est essentiel à la fabrication de l’acier inoxydable et des batteries de véhicules électriques.

Cette hausse des prix intervient après l’annonce de Washington vendredi de l’interdiction de l’importation aux Etats-Unis de l’aluminium, du cuivre et du nickel d’origine russe, dans le cadre de sanctions supplémentaires prises avec le Royaume-Uni et ayant pour but de réduire les revenus de Moscou.

«Les bourses des métaux, comme le London Metal Exchange (LME) et le Chicago Mercantile Exchange (CME), n’auront pas le droit d’accepter d’aluminium, cuivre et nickel produits par la Russie. Les bourses de métaux jouent un rôle central pour faciliter le commerce des métaux industriels dans le monde entier», avait souligné vendredi le Trésor américain.

Les sanctions «reflètent l’intention du gouvernement britannique de restreindre les avantages financiers que le gouvernement russe retire des métaux produits en Russie et commercialisés dans le monde entier», a noté la bourse des métaux de Londres dans un avis publié samedi.

Le LME affirme «tenir compte de toutes les sanctions» dans ses opérations.

Le géant russe de l’aluminium Rusal a indiqué lundi dans un communiqué prendre «note des actions sur les métaux russes récemment introduites par les gouvernements américain et britannique».

Elle n’auront «pas de conséquences (sur sa) capacité d’approvisionnement puisque les solutions logistiques de livraison (...) l’accès au système bancaire, la production globale et les systèmes de qualité ne sont pas affectés», a-t-il cependant argué.

Rusal dit par ailleurs toujours constater «une forte demande pour le métal russe».

Les métaux sont le principal produit d’exportation de Moscou après l’énergie, même si leur valeur a diminué depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, avait détaillé le gouvernement britannique dans un communiqué distinct vendredi.

Ces exportations représentaient 25 milliards de dollars en 2022 avant de tomber à 15 milliards de dollars en 2023 «en raison des efforts du G7 et de ses alliés pour restreindre le marché», était-il précisé.

«On s’attend à ce qu’après les nouvelles sanctions, les exportations d’aluminium de la Russie vers la Chine augmentent», expliquent les courtiers de Marex.

Les trains de sanctions occidentales contre Moscou visent la manne financière de la Russie, essentielle pour financer son offensive militaire en Ukraine. Le pays a réorienté ses exportations vers ses partenaires économiques asiatiques, comme par exemple l’Inde et la Chine pour son pétrole.

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