LEM retrouve de l’allant au premier semestre, malgré les soucis d’approvisionnement

AWP

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Le chiffre d’affaires s’est étoffé de 27,5% sur un an à 183,7 millions de francs, indique l’entreprise dirigée par Frank Rehfeld. A taux de change constants, l’augmentation s’élève à 25,4%.

Le fabricant de composants électroniques LEM continue de pâtir des difficultés d’approvisionnement, ce qui n’a pas empêché au groupe genevois de nettement augmenter ses recettes et les résultats au premier semestre de son exercice décalé 2021/22, clos fin septembre. L’horizon s’est suffisamment éclairci pour que des objectifs annuels soient fixés.

L’embellie est surtout constatée au niveau des ordres, les entrées de commandes ayant plus que doublé (+122%) sur un an à 300,2 millions de francs, indique lundi l’entreprise meyrinoise.

Le chiffre d’affaires s’est étoffé de 27,5% à 183,7 millions de francs. A taux de change constants, l’augmentation s’élève à 25,4%. Les effets de la crise sanitaire avaient affecté les affaires de LEM au premier semestre 2020/21.

Avec 69,9 millions de francs de recettes, la Chine reste le principal débouché (38,1% de l’ensemble) pour le groupe, suivie par l’Europe (31,1%). Ces deux marchés ont encore accru leur importance.

Dans ses documents, LEM souligne que les charges liées aux revenus ont pris l’ascenseur à 98 millions de francs, un bond de plus d’un quart. Les dépenses en recherche et développement ont grimpé de 17,3% à 15,2 millions.

La rentabilité s’est néanmoins améliorée grâce au volume de ventes considérable en comparaison annuelle. Le résultat avant intérêts et impôts (Ebit) s’est envolé de près de moitié (+48,6%) à 42,1 millions de francs. La marge afférente a gonflé de 3,2 points de pourcentage à 22,9%.

Le bénéfice net s’est fixé à 35,2 millions de francs, ce qui représente une hausse de plus de 50%, précise le communiqué.

Des divisions vigoureuses

Le chiffre d’affaires s’inscrit dans le haut de la fourchette des prévisions du consensus AWP. L’Ebit et le bénéfice net dépassent les attentes les plus optimistes des analystes.

La division Industry, fabricant notamment des capteurs dans le domaine des énergies renouvelables et pour la traction de trains, a profité du regain de demande et d’un retour aux investissements de la part des clients. L’unité Drives, spécialisée dans les outils industriels, a vu ses affaires décoller, tout comme l’activité liée aux énergies renouvelables, dopée par les subventions étatiques. Le chiffre d’affaires a bondi de 27,5% à 143,6 millions de francs, pour un Ebit amélioré de plus de 50%.

Les problèmes d’approvisionnement ont principaLEMent ralenti la division Automotive, dont les carnets de commandes n’en restent pas moins remplis. LEM affirme que la demande en véhicules à propulsion alternative est forte, débouchant une croissance des revenus de 27,3% à 40,1 millions. L’Ebit a connu une progression relativement moindre, de 13,1%.

Le flux de trésorerie disponible s’est tassé à 5,1 millions de francs, contre 7,8 millions au 1er semestre 2019/20. Cette baisse s’explique par le transfert comptable de la propriété intellectuelle réalisé l’année dernière, lors de la simplification des structures du groupe.

La direction a fixé des objectifs pour l’ensemble de l’exercice décalé et table sur des recettes entre 340 et 350 millions de francs, à comparer aux 301 millions de l’année comptable précédente. La marge Ebit est attendue au-dessus de 20%.

LEM continue de profiter des grandes tendances à l’automatisation et à l’électrification, affirme l’analyste Michael Foeth, de Vontobel, qui maintient ses estimations et sa recommandation «hold».

Les chiffres du jour portaient les chiffres du groupe genevois, dont l’action bondissait vers 10h10 de 5,6% à 2355 francs, dans un SPI grappillant 0,11%.

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