Le dollar se replie, fragilisé par le ralentissement de l’inflation américaine

AWP

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Vers 22h20, le billet vert rendait 0,40% à la monnaie unique, à 1,0909 dollar pour un euro.

Le dollar reculait vendredi face à plusieurs devises majeures, handicapé par un indice de prix qui confirme la décélération de l’inflation aux Etats-Unis et ôte un peu de pression à la banque centrale américaine (Fed) pour relever ses taux.

Vers 20H20 GMT, le billet vert rendait 0,40% à la monnaie unique, à 1,0909 dollar pour un euro.

Plus tôt, il était monté à son point le plus haut depuis deux semaines, à 1,0835 dollar.

Mais le «greenback», l’un des surnoms du dollar, a battu en retraite après la publication de plusieurs indicateurs qui ont «mis en évidence l’irrégularité de l’économie (américaine), ce qui laisse penser que la Fed va avoir moins de marge de manoeuvre (que prévu) pour relever ses taux», a raisonné Joe Manimbo, de Convera, dans une note.

L’inflation a ralenti à 3,8% sur un an en mai, contre 4,3% en avril, selon l’indice PCE, privilégié par la Fed, tandis que la consommation a calé (+0,1% sur un mois), après un mois d’avril dynamique (+0,6%).

Par ailleurs, l’indice d’activité de la région de Chicago est ressorti en deçà des attentes en juin, enregistrant un huitième mois consécutif de contraction.

Pour Marc Chandler, de Bannockburn Global Forex, le rebond de plusieurs devises face au dollar, notamment le dollar et la livre, s’explique par l’approche de la fin du trimestre, période propice aux rééquilibrages de portefeuilles.

«Je ne pense pas qu’il faille tirer de conclusions de ces mouvements», a insisté l’analyste, d’autant que le marché est déjà tourné vers le week-end férié du 4 juillet, fête nationale de l’indépendance américaine, ce qui devrait occasionner un volume d’échange faible lundi et mardi.

«Le tableau sera plus clair d’ici quelques jours», a estimé Marc Chandler, «mais pour moi, le dollar reste orienté à la hausse».

Si les opérateurs accordent une probabilité conséquente à l’hypothèse de deux hausses de taux supplémentaires de la Fed d’ici la fin de l’année, le scénario reste néanmoins minoritaire.

Le marché doute donc toujours du discours des membres de la Fed qui, son président Jerome Powell en tête, disent envisager au moins deux nouveaux relèvements d’ici 2024.

«Un rapport sur l’emploi solide serait un pas dans cette direction», qui alignerait davantage les anticipations de Wall Street sur celles de la Réserve fédérale. Ce rapport est attendu vendredi prochain.

L’indicateur majeur suivant sera l’indice des prix CPI, le 12 juillet, qui sera le dernier à bénéficier d’un effet de comparaison favorable, notamment du fait de la décrue des prix du pétrole à partir de juin 2022, selon l’analyste.

L’inflation devrait ensuite remonter ou se stabiliser durant les mois suivants, ce qui pourrait pousser les cambistes à accorder plus de crédibilité au discours offensif de la Fed, prévoit Marc Chandler, et bénéficier au dollar.

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