Le dollar se redresse après le plaidoyer de la fermeté de la Fed

AWP

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Le billet vert grappillait 0,11% face à l’euro à 0,9964 dollar pour un euro vers 21h30. Le dollar index était en hausse de 0,28% à 108,77 points.

Le dollar s’est redressé vendredi après un discours du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) prônant une politique monétaire ferme pour juguler l’inflation tandis que les devises européennes ont été plombées par de nouvelles hausses des prix du gaz.

Alors qu’il fléchissait nettement (-0,73% face à l’euro) après la publication d’un indicateur d’inflation américaine en repli, le billet vert a repris de la vigueur à la suite de la prise de parole de Jerome Powell à la conférence des banquiers centraux de Jackson Hole (Wyoming).

Le billet vert grappillait 0,11% face à l’euro à 0,9964 dollar pour un euro vers 19H30 GMT. Le dollar index, qui le compare à un panier d’autres grandes monnaies, était en hausse de 0,28% à 108,77 points.

Le patron de la Fed a affirmé vouloir «vigoureusement user de ses outils» pour ramener l’inflation à son objectif de 2%, tout en reconnaissant que cette lutte allait «faire souffrir» les ménages et les entreprises américains.

Ce message déterminé a suivi la publication de l’indice d’inflation PCE en juillet aux Etats-Unis qui s’est replié de 0,1%, contre une hausse de 1% en juin, ce qui avait fait reculer le billet vert.

Mais le discours ferme et direct de M. Powell a surtout «rendu caduque» la notion chère aux marchés «que la Fed allait faire pivoter sa politique monétaire en rebaissant les taux au début de l’année prochaine», a souligné Christopher Vecchio de DailyFX.

«Le marché misait au début du mois sur une réduction des taux d’intérêt intervenant au premier trimestre 2023, il parie maintenant sur une réduction au quatrième trimestre», a indiqué l’analyste à l’AFP. «En un mot, cette perspective d’assouplissement monétaire a disparu de l’horizon à court terme», a-t-il ajouté.

Les devises européennes ont souffert par ailleurs de la flambée des prix de l’énergie, particulièrement vivace sur le Vieux continent, plus dépendant que les Etats-Unis de la participation de la Russie sur le marché.

M. Vecchio mentionnait notamment une lettre de la secrétaire américaine à l’Energie Jennifer Granholm aux raffineurs de pétrole américains les invitant «à stocker les produits raffinés avant l’hiver plutôt qu’à les exporter».

Ces propos ont encore fait grimper les prix de l’énergie en Europe et plombé les monnaies européennes, a expliqué le spécialiste de DailyFX.

La livre perdait 0,65% face à l’euro à 84,85 pence, alors que les tarifs règlementés de l’énergie vont augmenter de 80% à partir d’octobre au Royaume-Uni. Face au dollar, la devise britannique tombait de 0,75%, à 1,1743 dollar.

La paire euro-livre restait toutefois relativement stable: l’euro a grappillé 0,9% face à la livre depuis le début de l’année, tandis que les deux devises perdent plus de 11% face au dollar.

Face à la perspective d’une poursuite des relèvements de taux aux Etats-Unis, le yen lâchait 0,65% à 137,38 yens pour un dollar.

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