L’euro se stabilise face au dollar, pause avant Jackson Hole

AWP

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Vers 21h15, la monnaie unique était quasi-stable (-0,03%) face au billet vert, à 0,9967 dollar pour un euro. La devise européenne se reprenait légèrement face à la livre, au franc ou au yen.

L’euro se stabilisait face au dollar mercredi, toujours sous la parité, sous l’effet d’une pause des cambistes à l’approche de l’événement de la semaine: le discours du président de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, vendredi.

Vers 19H15 GMT, la monnaie unique était quasi-stable (-0,03%) face au billet vert, à 0,9967 dollar pour un euro. L’euro se reprenait légèrement face à la livre sterling, au franc suisse ou au yen.

«Il y a des mouvements de fin de mois mais très peu de liquidités» et d’intervenants sur le marché, a expliqué Brad Bechtel, de Jefferies. «On attend le grand moment.»

Comme chaque année, de nombreux banquiers centraux et économistes se retrouvent à Jackson Hole (Wyoming). C’est dans ce cadre que Jerome Powell doit s’exprimer, vendredi à 14H00 GMT.

«On s’attend à un signe de fermeté», a rappelé l’analyste. «Mais il faudrait vraiment qu’on ait quelque chose d’extrême, que ce soit accommodant ou offensif, pour que cela déclenche une réaction significative sur le marché des changes.»

En attendant, après être brièvement repassé au-dessus de la parité mardi, l’euro paraissait ancré sous ce seuil symbolique, lesté par la crise énergétique sur le vieux continent, qui a encore vu le prix du gaz naturel atteindre un sommet depuis mars.

«Tant que la crise énergétique ne se stabilise pas et que les marchés n’ont pas une idée de la durée de la récession à venir en Europe, l’euro va rester plombé», a estimé, dans une note, Edward Moya, d’Oanda.

Le «greenback» maintenait aussi l’euro sous l’eau à la faveur de deux indicateurs américains jugés plutôt satisfaisants.

Les commandes de biens durables sont restées stables en juillet, alors que les économistes attendaient une croissance de 1%, mais le marché a davantage retenu l’indice hors transports, légèrement supérieur aux prévisions, lui.

«La tendance reste à la croissance à un rythme décent, même s’il a ralenti», a commenté, dans une note, Ian Shepherdson, de Pantheon Macroeconomics.

Quant aux promesses de vente dans l’immobilier, elles n’ont reculé que de 1%, soit moins que le repli de 3% anticipé.

Les opérateurs estiment désormais à 60% la probabilité d’une hausse de 0,75 point de pourcentage du taux directeur de la Fed lors de sa prochaine réunion, fin septembre.

Alors que la monnaie unique limitait les dégâts face au dollar, la livre sterling souffrait de nouveau.

Bien que le principal taux directeur de la Banque d’Angleterre (BoE) monte plus haut que celui de la Fed à moyen terme, ce qui devrait soutenir la devise, «les cambistes s’inquiètent de voir la livre se déprécier encore davantage», ont relevé les économistes de Pantheon Macroeconomics.

Ce repli serait généré par l’aggravation du déficit commercial du Royaume-Uni, sous l’effet de l’explosion des prix de l’énergie.

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