La livre chute alors que Londres et Bruxelles luttent sur l’après-Brexit

AWP

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Vers 21h, la livre perdait 1,58% face au billet vert, à 1,2998 dollar, et 1,30% face à la devise européenne, à 85,11 pence pour un euro.

La livre sterling plongeait lundi face aux principales devises alors que le Premier ministre britannique et le négociateur européen ont présenté des objectifs très différents pour les négociations sur l’après-Brexit.

Vers 20H00 GMT (21H00 à Paris), la livre perdait 1,58% face au billet vert, à 1,2998 dollar, et 1,30% face à la devise européenne, à 85,11 pence pour un euro.

«Après la sortie officielle du Royaume-Uni de l’Union européenne la semaine dernière, le Premier ministre britannique ne s’est pas montré très conciliant dans son premier discours sur les négociations commerciales, laissant subsister le risque d’une sortie définitive sans accord à la fin de la phase de transition» fin 2020, a souligné Joe Manimbo de Western Union.

Les deux parties disposent en effet désormais de onze mois pour négocier un accord sachant que l’accès au marché unique du continent, fort de ses quelque 440 millions de consommateurs, est crucial pour le Royaume-Uni puisque l’UE reste son premier partenaire commercial.

Mais à distance, le ton s’est déjà durci entre Boris Johnson et le négociateur européen Michel Barnier, le Premier ministre rejetant notamment l’alignement réclamé par Bruxelles sur les règles de l’UE en tant que «prix» à payer pour un accord de libre-échange.

«Il faut se rappeler comment, l’année dernière, la livre évoluait violemment à chaque information évoquant un accord ou un non-accord», a renchéri Neil Wilson, analyste pour Markets.com.

En 2019, le cours de la livre a en effet eu des airs de montagnes russes et a chuté à chaque fois que les craintes d’une sortie sans accord semblaient se matérialiser.

Depuis le référendum sur le Brexit en juin 2016, la livre a perdu environ 10% face au dollar et à l’euro.

«L’incertitude sur le Brexit revenant au premier plan, la livre sterling n’a pas profité d’un indice montrant que l’activité dans le secteur manufacturier au Royaume-Uni était parvenue à sortir de la contraction pour la première fois depuis avril 2019», a relevé M. Manimbo.

Le dollar de son côté a rebondi après plusieurs séances moroses, bénéficiant de l’indice ISM manufacturier montrant que l’activité du secteur manufacturier aux Etats-Unis était repartie à la hausse en janvier, pour la première fois depuis juillet.

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