L’euro avance face au dollar, profite d’une respiration après la Fed

AWP

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Vers 20h15, la monnaie unique européenne gagnait 0,53%, à 1,1094 dollar pour un euro.

L’euro avançait jeudi face au dollar américain, profitant d’une respiration après la hausse mercredi par la banque centrale américaine (Réserve fédérale, Fed) de ses taux directeurs et malgré l’absence d’avancée diplomatique sur l’Ukraine.

Vers 19H15 GMT, la monnaie unique européenne gagnait 0,53%, à 1,1094 dollar pour un euro. La devise commune à 19 pays européens est même passée, brièvement, au-dessus de 1,11 dollar, grimpant jusqu’à 1,1137.

La Fed a relevé mercredi d’un quart de point ses taux directeurs, désormais positionnés dans une fourchette allant de 0,25% à 0,50%.

Si ce développement était attendu, le comité de politique monétaire a surpris en prévoyant, à l’immense majorité de ses membres, au moins sept hausses cette année.

Sept des seize membres du comité anticipent même au moins huit relèvements en 2022, ce qui induirait une hausse d’un demi-point d’un coup lors d’une des six réunions qui restent cette année.

Ce durcissement est de nature, en théorie, à soutenir le dollar, mais après une inflexion initiale, le billet vert a reculé face à l’euro, signe d’un «soulagement pour les marchés de voir que la réunion (de la Fed) était dernière nous», selon Juan Manuel Herrera, spécialiste des devises chez Scotiabank.

Le dollar a ainsi pâti, selon Joe Manimbo de Western Union, de cambistes qui ont «acheté la rumeur et vendu la nouvelle», selon l’expression classique de Wall Street (buy the rumour sell the news), qui signifie qu’on achète un actif avant une nouvelle censée faire monter son cours et on le vend immédiatement après l’annonce.

Pour Juan Manuel Herrera, les propos optimistes du président de la Fed sur l’économie américaine «ont plu aux marchés, en particulier les marchés actions, mais aussi d’autres devises face au dollar, dans une atmosphère plus favorable au risque».

La révision du chiffre de l’inflation en février par la Banque centrale européenne (BCE), à 5,9%, soit un record, a aussi bénéficié à l’euro, selon Joe Manimbo, car elle «laisse clairement sur la table la possibilité d’une hausse de taux de la BCE d’ici la fin de l’année».

Ailleurs sur le marché des changes, la livre sterling n’a que marginalement profité de la nouvelle hausse de taux de la Banque d’Angleterre (BoE), la troisième consécutive, pour le porter de 0,50% à 0,75%.

Plus que ce relèvement, les cambistes ont relevé que, cette fois, aucun membre du comité de politique monétaire de la BoE n’avait voté pour une hausse d’un demi-point, contrairement aux précédentes réunions, ainsi que les propos prudents sur la trajectoire de l’économie britannique, selon Juan Manuel Herrera.

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