L’euro avance après un chiffre d’inflation record, avant la réunion de la BCE

AWP

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Vers 21h30, la monnaie unique valait 1,1309 dollar, en hausse de 0,32%.

L’euro avançait mercredi face au dollar américain après la publication d’un chiffre d’inflation record, qui a mis sous pression la Banque centrale européenne (BCE), dont la réunion est prévue jeudi.

Vers 20H30 GMT, la monnaie unique valait 1,1309 dollar, en hausse de 0,32%.

La hausse des prix en zone euro a atteint, en janvier, 5,1% sur un an, après 4,9% en novembre et 5% en décembre, selon l’office européen des statistiques, qui n’avait jamais enregistré de tels chiffres depuis la première publication de l’indicateur, en janvier 1997.

«C’est trop élevé pour s’en accommoder», a réagi, dans une note, l’économiste en chef pour la zone euro chez Pantheon Macroeconomics, Claus Vistesen. Le chiffre publié mercredi est très supérieur au consensus, qui se situait à 4,4%.

La surprise intervient au lendemain de l’annonce d’un taux de chômage à son plus bas niveau depuis 24 ans, à 7% de la population active, selon Eurostat.

«Une inflation élevée et un faible chômage justifieraient que la BCE adopte un ton moins accommodant cette semaine», a estimé, dans une note, Joe Manimbo, analyste de Western Union. Un tel scénario «pourrait aider l’euro à consolider ses gains et potentiellement à aller plus loin».

«D’un point de vue de gestion du risque et en prenant une perspective de marché, cela semble prudent de parier que la BCE va pivoter de façon très anticipée», a commenté Mazen Issa, analyste changes pour TD Securities.

Pour autant, «nous pensons que c’est trop tôt pour que la BCE signale vraiment» un changement de trajectoire.

Dans le même temps, le dollar perdait une bonne partie de l’élan que lui avait donné les déclarations volontaires du président de la Banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, la semaine dernière.

Les cambistes estimaient plus modéré le ton des membres de la Fed qui se sont exprimés ces derniers jours, a expliqué Mazen Issa, notamment le président de l’antenne de Philadelphie, Patrick Harker, qui a écarté l’idée d’une hausse de 50 points de base d’un coup (0,5 point de pourcentage), qui serait une première depuis 2000.

Le rebond des marchés et le retour d’un certain appétit pour le risque ces derniers jours ont aussi sapé le «greenback», l’un des surnoms du dollar, selon l’analyste.

Les craintes liées à la crise ukrainienne semblaient ainsi s’apaiser un peu, ce qui a profité au rouble, au plus haut depuis le 17 janvier, ainsi qu’à la hryvnia ukrainienne, qui se redressait légèrement.

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