Bien que la situation reste difficile, les perspectives économiques se sont légèrement améliorées ces dernières semaines. Pour les partenaires commerciaux importants de la Suisse, tels que l'Allemagne, la France ou l'Italie, la «récession hivernale» est plus douce que prévu. Les températures exceptionnellement chaudes, les mesures de réduction des coûts prises par les entreprises et les consommateurs, combinées au développement rapide d'autres fournisseurs de pétrole et de gaz, la robustesse des marchés du travail et le soutien des pouvoirs publics atténuent les effets négatifs du choc énergétique russe. En outre, à mesure que la Chine s'éloigne de la politique du zéro-covid, les effets positifs l'emportent sur les effets négatifs pour l'économie chinoise.

Le contexte mondial moins récessif aura également des effets positifs en Suisse: par rapport au mois de janvier, BAK Economics a revu légèrement à la hausse ses prévisions pour le produit intérieur brut suisse. Pour 2023, BAK Economics prévoit désormais une croissance de 0,7% (janvier 2023: +0,5%). Pour 2024, le PIB suisse devrait croître de 1,7% (tous les chiffres sont corrigés par les événements majeurs).

Malgré la correction à la hausse de février, l'évaluation de base pour 2023 de l'évolution économique suisse reste faible - et même légèrement négative au premier trimestre. Il est vrai que les économies européennes, y compris la Suisse, font face mieux que prévu au choc des prix de l'énergie et à l'environnement monétaire généralement plus restrictif. Toutefois, cela ne change pas que la consommation et l'investissement privés sont toujours lourdement grevés, et que les effets négatifs continueront à se faire sentir pendant un certain temps encore.