Wall Street reprend son souffle avant un discours de Powell

AWP

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L’indice élargi S&P 500 a fini à 2.900,51 points, en baisse de 0,79%.

Wall Street a reculé mardi au lendemain d’une séance de hausse et avant un discours très attendu du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, en fin de semaine, qui pourrait ouvrir la voie à de nouvelles mesures d’assouplissement.

Son indice vedette, le Dow Jones, a perdu 0,66%, à 25.962,44 points, après trois séances de hausse.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a lâché 0,68%, à 7.948,56 points.

La Bourse de New York avait clôturé en hausse lundi grâce à une accalmie sur le front commercial sino-américain, à la remontée des taux sur le marché obligataire et aux espoirs de mesures de soutien économique en Allemagne et en Chine.

Le Dow Jones avait pris 0,96% et le Nasdaq 1,35%.

«Après une progression comme celle d’hier, il est typique que le marché marque une pause», a indiqué Quincy Krosby, de Financial.

«Il n’y a rien de dramatique à la baisse d’aujourd’hui, qui est relativement mesurée», a ajouté Mme Krosby.

Les acteurs du marché portent désormais leur attention sur le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed, mercredi, et celui de la dernière réunion de la Banque Centrale Européenne (BCE), jeudi.

Surtout, ils attendent un discours du président de la Fed, Jerome Powell, prévu vendredi à Jackson Hole (Wyoming), afin d’avoir de nouveaux indices sur la politique monétaire américaine.

La Fed pourrait décider de baisser ses taux directeurs avant la fin de l’année, après les avoir déjà diminué d’un quart de point de pourcentage fin juillet, pour la première fois depuis 2008.

La baisse des taux d’une banque centrale est généralement considérée comme une mesure visant à stimuler l’économie, dans l’anticipation d’un ralentissement de la croissance.

La semaine dernière, les rendements des obligations à 10 ans du Trésor américain sont brièvement tombés sous ceux des bons à deux ans. Cet «inversement de la courbe» des taux est un phénomène statistique qui, dans le passé, a été le signe précurseur d’une récession.

Le président américain, Donald Trump, a récusé toute idée de repli économique mardi devant des journalistes à la Maison Blanche: «nous sommes très loin d’une récession», a-t-il assuré.

Par ailleurs, la situation politique en Italie était suivie de près par les acteurs du marché alors que le Premier ministre, Giuseppe Conte, a démissionné.

«Quand des événements importants se passent en dehors des Etats-Unis, l’argent afflue vers le marché obligataire, ce qui tire les rendements vers le bas», a commenté Mme Krosby.

Le taux d’intérêt sur les bons du Trésor américains à dix ans s’affichait en effet en net repli, à 1,55% vers 20H15 GMT.
 

 

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