Wall Street conclut sans direction, près de l’équilibre, après de forts chiffres de l’emploi

AWP

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Le Dow Jones boucle la dernière séance de la semaine sur un fléchissement de 0,15% à 31’338,15 points tandis que le Nasdaq parvient à grappiller 0,12% à 11’635,91 points.

La Bourse de New York a conclu sans direction, non loin de l’équilibre, vendredi au terme d’une séance passée à digérer des chiffres de l’emploi plus solides que prévu qui, tout en reflétant une économie forte, renforcent l’intention de la Fed de relever nettement les taux en juillet.

Selon des résultats définitifs à la clôture, l’indice Dow Jones a lâché 0,15% à 31’338,15 points et le Nasdaq, à forte coloration technologique, a grappillé 0,12% à 11’635,91 points, emportant une cinquième séance positive d’affilée. Le S&P 500 a fini à 3’899,38 points (-0,08%).

Sur la semaine, les indices terminent dans le vert à +0,77% pour le Dow Jones, +4,56% pour le Nasdaq et +2,08% pour le S&P 500.

Le marché du travail aux Etats-Unis a créé la surprise vendredi avec des gains d’emplois bien plus nombreux que les 250’000 attendus au mois de juin.

Le taux de chômage est resté stable à 3,6% pour le quatrième mois d’affilée.

«Dans l’ensemble, les données sur l’emploi confirment notre point de vue selon lequel parler d’une économie en récession en ce moment est fantaisiste», a réagi Ian Shepherdson, chef économiste chez Pantheon Macroeconomics.

En début de journée, le marché avait réagi négativement à la bonne nouvelle, saisissant l’occasion de prendre des profits après un bon début de mois de juillet et craignant que la bonne santé de l’économie ne convainque davantage la Fed de resserrer la vis monétaire.

Moins de hausses de salaires

Mais, point fort du rapport, la hausse des salaires s’est stabilisée à +0,3% sur le mois, «montrant que l’inflation est stable» de ce côté-là, a commenté pour l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.

«Ces données sur les salaires suggèrent que la pression inflationniste diminue», a renchéri Ian Shepherdson.

Concernant les chiffres de créations d’emplois, «si on regarde la tendance, sur trois mois, on est passé de 383'000 créations mensuelles d’emplois à 372’000, donc ça ralentit sans tomber de la falaise», s’est encore félicité Art Hogan.

Ce rapport sur l’emploi va en tout cas conforter la Fed dans sa volonté de relever les taux d’intérêt de 75 points de base à sa réunion de fin juillet, pour calmer une inflation au plus haut depuis 40 ans.

Ainsi, un représentant de la Fed, Raphael Bostic, de l’antenne d’Atlanta, a-t-il confirmé sa position en faveur d’une telle hausse alors que «l’économie reste forte» et que la banque centrale américaine veut «essayer de faire baisser l’inflation tout en maintenant l’économie aussi forte que possible».

Pour Gregori Volokhine, gestionnaire de portefeuille chez Meeschaert Financial Services, en finissant presque stable, «l’optimisme» l’a finalement emporté sur le marché qui a considéré que «la Fed pourrait être agressive tôt et rapidement».

«Il se peut qu’elle ait pratiquement fini son travail au mois de septembre et l’économie le supportera, car une économie aussi forte que celle que l’on voit peut encore supporter des hausses de taux», a souligné l’expert auprès de l’AFP.

Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons à 10 ans progressaient un peu à 3,07%, mais restaient bien en dessous de leur niveau d’il y a deux semaines, à presque 3,50%.

Les valeurs défensives comme celles liées à la santé ont terminé modestement dans le vert (+0,27%), comme la firme d’assurance santé UnitedHealth (+0,83%) ou, mieux, celle du fabricant de vaccins contre le COVID-19 Moderna (+2,22%).

Le secteur des matériaux a reculé le plus (-1%), suivi de l’immobilier (-0,55%).

La populaire chaîne de distribution en semi-gros Costco a grimpé de 1,33% à 501,54 dollars, à la suite de ventes mensuelles meilleures que prévues.

Levi Strauss a été salué (+1,04%), après avoir annoncé des ventes en hausse de 15% sur un an au 2e trimestre.

Twitter a chuté de 5,10% à la suite d’informations du Washington Post selon lequel l’accord de 44 milliards de dollars d’Elon Musk pour acheter le géant des médias sociaux est en péril.

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