Wall Street clôture en hausse, le Dow Jones au plus haut depuis près de deux ans

AWP

2 minutes de lecture

L’indice vedette progresse de 0,43%, le Nasdaq grappille 0,20% et le S&P 500 monte de 0,39%.

La Bourse de New York a enregistré une nouvelle séance positive, lundi, poussant le Dow Jones à son plus haut niveau en clôture depuis près de deux ans, sur un marché qui attend assez sereinement la réunion de la banque centrale américaine (Fed).

Le Dow Jones a gagné 0,43%, l’indice Nasdaq a pris 0,20% et l’indice élargi S&P 500 a engrangé 0,39%.

Bien que restant sur six semaines de gains consécutives, les indices sont parvenus à mettre un coup de rein supplémentaire, alors que beaucoup attendaient une consolidation.

Le Dow Jones a fini à un sommet depuis début janvier 2022, le S&P 500 depuis fin mars 2022.

«Cela dit quelque chose de l’état du marché», a commenté Maris Ogg, analyste de Tower Bridge Advisors. «Il reste orienté à la hausse.»

«On démarre une nouvelle semaine et l’élan est toujours là», a abondé Art Hogan, analyste de B. Riley Wealth Management. «Le marché est prudemment optimiste avant des événements qui seront des catalyseurs.»

Cet analyste faisait référence à la publication de l’indice d’évolution des prix CPI pour novembre aux Etats-Unis, qui sera publié mardi, et à la communication de la Fed, attendue mercredi.

L’entêtement de la place new-yorkaise à grimper «tient au fait que les investisseurs n’attendent pas de surprise de la Fed», a souligné Sam Stovall, analyste de CFRA.

«Il savent qu’elle en a fini de remonter les taux et maintenant, la seule question est de savoir quand ils vont les baisser», a-t-il poursuivi.

Les opérateurs tablent sur cinq réductions du taux directeur en 2024, la première en mai.

Le marché obligataire s’est stabilisé, lundi, après une semaine de montagnes russes. Le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans s’affichait à 4,23%, contre 4,22% vendredi en clôture.

A la cote, une fois n’est pas coutume, les capitalisations géantes du secteur technologique ont fait l’objet de prises de bénéfices, tandis que le Nasdaq a été soutenu par le reste des valeurs de l’indice.

Parmi elles, le fabricant de semi-conducteur Broadcom (+9,00%), qui a bénéficié d’un avis favorable de Citigroup.

Ses concurrents AMD (+4,26%), Intel (+4,31%) ou Qualcomm (+2,35%) ont également eu le vent dans le dos.

A l’inverse, Nvidia (-1,85%), Meta (-2,24%) et Alphabet (-1,42%) ont terminé dans le rouge.

Outre des prises de bénéfices, cette rotation est aussi due à des spéculations selon lesquelles la pondération des «mega caps» technologiques va être revue à la baisse à l’occasion de la révision trimestrielle de l’indice Nasdaq, lundi, selon Art Hogan.

Des investisseurs effectueraient ainsi des rééquilibrages de portefeuilles avant l’échéance, selon l’analyste.

De manière plus générale, Wall Street pourrait avoir achevé en avance son traditionnel sursaut de fin d’année, les dernières semaines étant consacrées à des arbitrages, a relevé Maris Ogg.

Au tableau des valeurs, Macy’s s’est envolé (+19,44%), après que le Wall Street Journal a signalé une offre de rachat de la chaîne de grands magasins par deux sociétés d’investissement, Arkhouse Management et Brigade Capital Management.

L’information a profité aux rivaux de Macy’s, en particulier Nordstrom (+7,16%) et Kohl’s (+7,02%).

Occidental Petroleum (+1,04%) a capitalisé sur l’annonce du rachat, pour 12 milliards de dollars, du groupe pétrolier et gazier CrownRock, très présent dans le bassin permien, première réserve de pétrole de schiste aux Etats-Unis.

L’assureur santé Cigna a bondi (+16,68%), en réaction à une information du Wall Street Journal selon laquelle le groupe de Bloomfield (Connecticut) a renoncé à l’acquisition de son concurrent Humana (-1,04%). Une transaction qui aurait uni deux mastodontes avec une capitalisation totale de plus de 135 milliards de dollars. Cigna a, parallèlement, annoncé un programme de rachat d’actions de 10 milliards de dollars.

Nike (+2,33%) a été soutenu par un relèvement de recommandation de Citigroup, qui anticipe un redressement des marges de l’équipementier sportif et compte sur les Jeux olympiques pour créer un élan en 2024.

A lire aussi...