Tokyo a encore sérieusement chuté

AWP

1 minute de lecture

Le Nikkei a fini sur un plongeon de 6,08% à 17.431,05 points, après avoir brièvement lâché plus de 10% dans la matinée. Le Topix a abandonné 4,98%.

La Bourse de Tokyo a de nouveau dégringolé vendredi, mais moins sévèrement que les autres places boursières la veille face au spectre d’une récession mondiale due à la pandémie de coronavirus.

L’indice Nikkei a fini sur un plongeon de 6,08% à 17.431,05 points, après avoir brièvement lâché plus de 10% dans la matinée, ce qu’il n’avait plus connu en séance depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima en mars 2011.

Avec 1.128,5 points partis en fumée en une seule séance, il s’agit néanmoins de la plus sévère chute en clôture de l’indice vedette depuis le vote britannique pour le Brexit fin juin 2016.

Sur l’ensemble de la semaine écoulée, le Nikkei s’est effondré de 16%, et de 26% depuis le début de l’année.

L’indice élargi Topix a quant à lui cédé 4,98% à 1.261,70 points sur la séance de vendredi.

Des injections de liquidités de la Banque du Japon dans le cadre d’opérations de marché ont «peut-être permis» de limiter les pertes vendredi, a déclaré à l’AFP Hideyuki Suzuki, un responsable de SBI Securities.

Mais «le marché ne va probablement pas rebondir rapidement» au vu de l’aggravation persistante de la pandémie de coronavirus, «à moins que la situation aux Etats-Unis ne s’améliore», a estimé M. Suzuki.

Le yen, valeur refuge dont l’appréciation pénalise les groupes exportateurs nippons, baissait vendredi face au dollar, lequel valait 105,50 yens peu avant 07H00 GMT, contre 103,65 yens la veille après la clôture de la Bourse de Tokyo.

Le Nikkei avait déjà lâché 4,4% jeudi, à la suite de l’annonce surprise par Donald Trump d’une suspension des voyages d’Europe vers les Etats-Unis pendant 30 jours pour endiguer la pandémie du Covid-19 sur le sol américain.

Cette décision unilatérale avait provoqué une hécatombe jeudi sur les Bourses mondiales, de Paris à Wall Street en passant par Londres et Sao Paulo, certaines enregistrant leur pire chute depuis le krach d’octobre 1987.

A lire aussi...