Les marchés européens commencent la semaine sur la réserve

AWP

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Londres (+0,72%) a profité de la montée du secteur de l’énergie. Paris a pris 0,16%, alors que Francfort a cédé 0,05% et Milan 0,46%. A Zurich, le SMI a grignoté 0,08%.

Les prix de l’énergie ont continué d’influencer les indices boursiers lundi, les opérateurs s’inquiétant de voir l’inflation s’intensifier et persister. 

La Bourse de New York évoluait en légère hausse, tandis que certains opérateurs manquaient à l’appel en raison d’un jour férié. Vers 16H50 GMT, le Dow Jones (+0,03%) et la S&P 500 (+0,06%) était proches de l’équilibre et le Nasdaq prenait 0,22%.

Londres (+0,72%) a profité de la montée du secteur de l’énergie. Paris a pris 0,16%, alors que Francfort a cédé 0,05% et Milan 0,46%. A Zurich, le SMI a grignoté 0,08%. 

«La spirale dangereuse de la montée des prix de l’énergie, des attentes d’inflation et des taux continue sans s’arrêter et étouffe toute humeur d’achat», commente Jochen Stanzl, de CMC Markets.

Les cours du pétrole atteignaient lundi de nouveaux records depuis plusieurs années, ce qui, ajouté à la flambée des prix du gaz des semaines passées, accentue les craintes liées à l’inflation et à la croissance économique. 

Une légère respiration en deuxième partie de journée, grâce à la redescente des prix du gaz légèrement en-dessous du prix de clôture de vendredi, a permis aux indices boursiers européens de finir dans le vert.

Mais la hausse des prix restera le sujet principal de la semaine. Les chiffres sur l’inflation aux États-Unis seront publiés mercredi et ceux de la hausse des prix en Chine sont attendus jeudi.

Cette semaine marquera par ailleurs le coup d’envoi de la saison de la publication des résultats pour le troisième trimestre, avec ceux du géant du luxe LVMH côté français mardi, avant les chiffres des grandes banques américaines à partir de mercredi.

«On s’attend à ce que les entreprises soient moins inquiètes sur l’aspect sanitaires», mais les problématiques liées à «l’inflation, aux prix de l’énergie et des matières premières, aux problèmes d’approvisionnement et aux difficultés de recrutement risquent de ressortir dans ces résultats», prévoit Alexandre Baradez, analyste chez IG France.

Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts de longue échéance progressaient légèrement, sur fond de perspective d’un prochain resserrement monétaire. 

Philip Lane, le chef économiste de la Banque centrale européenne (BCE), a rassuré lundi, estimant que la BCE n’allait pas réagir trop rapidement à une inflation jugée temporaire, et qu’une hausse ponctuelle des salaires n’impliquait pas une tendance pour l’inflation sous-jacente.

Le pétrole toujours plus haut 

Vers 16H50 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre gagnait 1,97% par rapport à la clôture de vendredi, à 84,01 dollars à Londres, après avoir atteint plus tôt dans la journée 84,60 dollars, une première depuis octobre 2018.

À New York, le baril de WTI pour le mois de novembre prenait 2,38% à 81,24 dollars, un prix inobservé depuis le 30 octobre 2014.

Dans ce contexte, le secteur de l’énergie continuait de faire mieux que le marché.

A Paris, TotalEnergies est monté de 2,01% à 44,22 euros, à Milan, Eni a avancé de 1,25% à 12,01 euros et à Londres, BP s’est apprécié de 1,91% à 360 pence. A Wall Street, Exxon Mobil a gagné 0,27% à 62,34 dollars.

Le secteur minier n’était pas en reste: ArcelorMittal (+4,42% à 26,24 euros) a dominé le marché parisien tandis qu’à Londres, Glencore et Rio Tinto se sont arrogés plus de 3%. A New York, US Steel s’appréciait de 4,88%.

Le cours de l’aluminium a d’ailleurs battu lundi un nouveau record depuis plus de 13 ans sur le London Metal Exchange (LME), porté par la hausse des prix de l’électricité qui amène certaines fonderies à limiter leur production.

Résultats positifs pour AstraZeneca 

AstraZeneca a gagné 1,28% à 9.003 pence après que le groupe pharmaceutique anglo-suédois a annoncé des résultats jugés positifs d’un cocktail d’anticorps contre le Covid-19 au cours d’essais cliniques de phase 3.

Asos en chute 

Le groupe britannique de prêt-à-porter en ligne Asos a chuté de 13,41% à 2.408 pence après avoir lancé un avertissement sur ses résultats et annoncé le départ de son directeur général.

Du côté de l’euro et du bitcoin 

L’euro cédait 0,04% par rapport au billet vert, à 1,1564 dollar.

Le bitcoin poursuivait sa tendance haussière (+3,37%) à 57.300 dollars.

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